Pas de mention « succès-échec » à l’Université du Québec à Trois-Rivières

L'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Commission des études de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a tranché : il n’y aura pas de mention « succès ou échec » pour les étudiants lors de la session d’hiver 2021, comme le souhaitaient les étudiants.
Dans une décision partagée, les membres de la commission ont choisi de maintenir le barème traditionnel, où des notes par lettres sont attribuées.
Ce fut un débat déchirant, mais sain
, a admis le recteur Christian Blanchette, au micro de Toujours le matin. Selon lui, la Commission des études a pris cette décision parce que l’Université n’a pas pu faire l’économie du débat
.
La demande des étudiants est venue au milieu des examens de la session d’automne, a indiqué le recteur. Une étude sur les résultats a été réalisée en janvier et a démontré que le dernier trimestre a été réussi. Les notes ont augmenté et il y a eu moins d’échecs, souligne M. Blanchette.
Beaucoup des arguments qui ont été mis de l’avant étaient des arguments qui se basaient sur des données et qui ont amené les professeurs et les chargés de cours à prendre une décision à l’effet que la mesure n’était pas nécessaire, puisqu’il y avait déjà beaucoup de choses qui étaient déployées
, a-t-il dit.
Selon Christian Blanchette, le fait que le campus a déjà commencé à accueillir plus d’étudiants au cours des dernières semaines et qu’il sera de plus en plus accessible les aidera dans leur réussite.
Ce système de notation a été adopté dans de nombreuses universités québécoises dans les derniers mois.
De la recherche au centre-ville
En entrevue avec Anne-Marie Lemay, le recteur de l’UQTR s’est aussi exprimé sur le projet de centre de recherche que l’institution souhaite établir au centre-ville de Trois-Rivières.
L’institution d’enseignement sentait le besoin de réunir des groupes de recherche de haut niveau qui travaillent sur la transition écologique et la sécurité alimentaire, a expliqué Christian Blanchette.
Le projet, dans les cartons de l’UQTR depuis quelques années, a fait couler beaucoup d’encre dernièrement, alors que des élus municipaux ont déploré en avoir appris l’existence dans les pages du quotidien Le Nouvelliste.
C’est un projet qui évolue très rapidement. Pensez à un espace où vous aurez les meilleurs chercheurs au monde dans le domaine de l’hydrogène, dans le domaine des transitions énergétiques qui seront au centre-ville de Trois-Rivières dans un édifice qui, on l’espère, sera un exemple architectural et aussi un édifice carboneutre.
Trois nouvelles chaires de recherche du Canada
L’UQTR a dévoilé mercredi trois prestigieuses chaires de recherche du Canada qui s'établiront à Trois-Rivières.
Sujet des chaires de recherche
- Étudier et interrompre la transmission intergénérationnelle des traumas
- Regard sur les vulnérabilités, inégalités, injustices
- Étudier les familles qui ont forgé le Québec d’aujourd’hui
Ça illustre bien l’impact qu’une université peut avoir sur une société dans laquelle elle est, parce que ces sujets-là sont éminemment pertinents pour le passé, mais surtout le futur d’une société
, s’est réjoui le recteur.
Pour une université, les chaires de recherche du Canada c’est prestigieux. C’est un processus compétitif, donc on a comparé ces jeunes chercheurs à l’ensemble de jeunes chercheurs du Canada et on a déterminé qu’ils étaient parmi les meilleurs.