Expédition de Québec au lac Saint-Jean : l'aventure tourne court pour les deux skieurs

Les deux aventuriers sont partis chacun avec un traîneau pour transporter leur matériel de survie.
Photo : Facebook de Sébastien Lapierre
Deux aventuriers qui s’étaient lancé le défi de relier en ski Québec au lac Saint-Jean ont dû rebrousser chemin avant la fin. L’ancienne route commerciale ancestrale de plus de 300 kilomètres qu’ils devaient emprunter était impraticable à plusieurs endroits parce que les cours d’eau n’étaient pas gelés.
Olivier Hubert Benoit et Sébastien Lapierre sont partis de Québec le 12 février pour une expédition d’une dizaine de jours. Ils voulaient suivre le sentier des Jésuites qui a été foulé par de nombreux missionnaires, aussi appelé le maître-sentier des Innus-Montagnais.
Cette route emprunte majoritairement des cours d’eau qui auraient dû être gelés. Or, l'hiver doux que l’on connaît cette année est venu contrecarrer leur plan.
Les ruisseaux étant impraticables, il nous fallait nous frayer un chemin dans la forêt adjacente, là où parfois les traîneaux ne passaient même pas entre deux arbres, nous obligeant parfois à mettre les traîneaux debout pour pouvoir passer
, explique Sébastien Lapierre dans une publication Facebook.
Regagner le temps perdu
Alors que le duo comptait sur la traversée des lacs pour regagner le temps perdu, le contraire s’est produit allant même une fois jusqu'à complètement emprisonner le traîneau d'Olivier dans plusieurs pouces d'eau et de slush
, peut-on lire.
La progression était bien en deçà de nos espérances.
Plus nous nous enfoncions dans cette nature sauvage, plus nous nous mettions à risque d'arriver à court de nourriture dans un secteur beaucoup plus isolé.
La journée où ils ont pris la dure décision de rebrousser chemin, trois jours après le départ, ils n’avaient parcouru que sept kilomètres. Rappelons que l'objectif était de parcourir 300 kilomètres en 10 jours.
Malgré tout, ça a été une expérience formidable.
Un des plus gros points positifs là-dedans, c'est que je pense que j'ai fait renaître l'histoire du sentier des Jésuites aux Québécois
, croit l’aventurier qui espère avoir inspiré d’autres amoureux du plein air qui aimeraient tenter d’explorer ce vieux passage.
Est-ce qu’ils comptent retenter l’expérience? Il est encore trop tôt pour se prononcer sur la question.
Si jamais je refais le sentier des Jésuites, je vais le faire en sens inverse pour avoir une montée plus douce
, conclut Olivier Hubert Benoit.