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Pas de pop-corn, pas de cinéma

Des gens au cinéma mangent du maïs soufflé.

Il sera interdit de vendre du maïs soufflé dans les cinémas.

Photo : iStock

Les propriétaires de cinémas demandent au gouvernement de reconsidérer l’interdiction des ventes alimentaires ou de compenser la perte de ces revenus sans quoi ils pourraient ne pas rouvrir le 26 février.

Même s’ils se réjouissent de l’autorisation de rouvrir obtenue mardi, les propriétaires de cinémas dénoncent les conditions qui leur sont imposées et qui mettent leur rentabilité en péril. Ils ne remettent pas en question la capacité d’accueil limitée, mais ils demandent au gouvernement de réévaluer l’interdiction de vendre de la nourriture.

Les mesures actuelles rendent les coûts d’exploitation d’un cinéma impossibles à assumer avec les seuls revenus amputés de la billetterie , affirment-ils dans un communiqué de presse de l’Association des propriétaires de cinémas du Québec mercredi.

Modèle d'affaires basé en partie sur le pop-corn

La vente de nourriture fait partie intégrante du modèle d'affaires des cinémas, selon Éric Bouchard de l’Association. Elle représente entre 50 % et 80% des revenus d’un cinéma.

Avec ces mesures, une ouverture des cinémas amènerait des pertes financières plus grandes que si les cinémas demeuraient fermés.

Une citation de Déclaration de l’Association des propriétaires de cinémas du Québec

M. Bouchard souligne que lors de la réouverture des cinémas l’été dernier la vente de nourriture était permise et que tout s’est bien déroulé.

Le personnel des cinémas et le public ont bien démontré qu’il était possible de vivre l’expérience du cinéma dans le respect des consignes et sans générer d’éclosion de la COVID-19 , peut-on aussi lire dans le communiqué.

Une femme marche devant l'entrée d'un cinéma.

Vincent Guzzo, propriétaire des cinémas Guzzo, est furieux contre la décision de Québec de ne pas permettre de vendre de la nourriture au cinéma.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

L’interdiction de vente a aussi été vertement critiquée par Vincent Guzzo, propriétaire de plusieurs salles de cinéma dans la région de Montréal.

Il y a de fortes chances qu'on ne va pas rouvrir, estime l'homme d'affaires. Moi, j'invite toutes les salles de cinéma [...], je pense que c'est le temps qu'on envoie un message. C'est du n'importe quoi, du n'importe comment. C'est décevant , a laissé tomber M. Guzzo sur les ondes de RDI.

De son côté, le propriétaire des cinémas Le Clap à Québec est en réflexion sur une éventuelle réouverture de ses salles. « Nous devons analyser cette information aujourd’hui et nous attendons des confirmations de la santé publique avant de prendre notre décision [de rouvrir ou non], affirme Robin Plamondon.

Robin Plamondon dans une salle de cinéma.

Le directeur général des cinémas Le Clap, Robin Plamondon, assis dans l'un des fauteuils ajustables.

Photo : Radio-Canada / Nicole Germain

Une recommandation de la santé publique

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a précisé cette interdiction mercredi en affirmant qu'il s'agissait d'une recommandation de la Santé publique.

On est très sensibles aux avis de la santé publique. Quand je vais piger dans le plat de pop-corn, il y avait des dangers. Je vais laisser la santé publique nous guider.

Une citation de Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

On a dit que c'était graduel [...] On va trouver des aménagements dans les prochaines semaines, a ajouté le ministre.

Christian Dubé en conférence de presse, mardi après-midi

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé

Photo : Radio-Canada

L’Association affirme être en discussion avec le gouvernement pour trouver une solution qui permettrait de rouvrir les cinémas et d'éviter les déficits.

Les discussions se poursuivront dans les prochains jours et nous sommes confiants que nous arriverons à un terrain d’entente.

Consignes sanitaires

Les spectateurs devront porter un masque chirurgical pendant toute la durée de la projection, la distance des deux mètres devra être respectée et la capacité des salles sera de 250 personnes au maximum.

En outre, le couvre-feu sera maintenu à 20h pour les régions situées en zone rouge, ce qui représente un autre défi pour les salles de cinéma.

Avec la collaboration de Juliette Lefebvre, Alain Rochefort et Bruno Savard

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