Maurice Chaput, un pionnier de la DSFM et grand joueur de hockey, s’éteint

À Sainte-Anne, on pleure la perte d’un leader et citoyen dévoué aux causes communautaires, qui est par ailleurs un ancien travailleur municipal.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L’ancien directeur du transport et de l’entretien de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) et grand joueur des Aces de Sainte-Anne, Maurice Chaput, est décédé samedi. Radio-Canada a appris la nouvelle par le biais de la famille et des proches du défunt.
M. Chaput est l’un des premiers employés de la DSFM
. Il a été de tous les combats pour l’éducation en français dans la province, selon le président de la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM ), Bernard Lesage.M. Lesage raconte que les premières années de la DSFM
ont été cruciales, et c’est grâce à Maurice Chaput que la mise en place du système de transport et d’entretien a été une réussite.C’était un fier franco-manitobain, un bâtisseur
, affirme le président de la CSFM .
Lorsqu’il a fallu acquérir ou construire de nouvelles écoles, Maurice Chaput a piloté de main de maître de nombreux projets et travaillé sans relâche afin d’offrir de bons résultats aux élèves et aux parents, se souvient le président.
Il travaillait avec les architectes, assistait aux consultations pour comprendre les besoins de la communauté. C’était vraiment un bon gars. Il n’y avait pas d’heure, pas de fins de semaine qu’il n’était pas présent; il était toujours disponible
, ajoute-t-il.
À lire aussi :
Un amoureux de hockey
Maurice Chaput est aussi connu pour son amour pour le sport, particulièrement le hockey. Il est considéré comme le plus grand joueur des Aces de Sainte-Anne et a été le président de la ligue de hockey Hanover-Taché.
Selon son ami de longue date et coéquipier Jacques St.Vincent, M. Chaput est le fondateur de l’équipe sénior des Aces. Il avait un leadership extraordinaire, il a été impliqué dans le hockey toute sa vie, et ceci de manière remarquable. Sur le terrain, sur la route, il donnait 150 %, toujours plus
, indique M. St.Vincent.
Son coéquipier et ancien adversaire Laurent Tétreault se souvient d’un athlète déterminé qui aimait la victoire.
Jouer contre lui était difficile. Il jouait pour sa paroisse à Sainte-Anne et nous, pour la Broquerie.
M. Tétreault raconte que lorsqu’il a rejoint l’équipe des Aces de Sainte-Anne, Maurice Chaput, qui était alors capitaine, l’a accueilli et motivé très chaleureusement.
La joie de vivre de ce dernier rendait les moments en équipe très agréables, d’après ses anciens camarades de vestiaire.
Un des grands moments est lorsque nous avons gagné la coupe de la ligue de Hanover-Taché; c’était un plaisir
, relate Laurent Tétreault.
Un mentor incontournable
Jacques St.Vincent souligne que la jeunesse a toujours été une priorité pour l’ancien capitaine.
Au-delà de sa passion qu’est le hockey, Maurice Chaput a toujours encouragé les jeunes dans toutes les disciplines. Il a contribué à l'aménagement des espaces de jeux de sa ville et se rendait disponible chaque fois qu'on avait besoin de ses services, raconte M. St.Vincent.
Il savait que les jeunes étaient la relève.
À Sainte-Anne, dans le sud-est du Manitoba, on pleure la perte d’un leader et citoyen dévoué aux causes communautaires, qui est par ailleurs un ancien travailleur municipal.
Son ami d’enfance explique qu’après sa retraite de la Division scolaire franco-manitobaine, M. Chaput a pris à bras-le-corps la reconstruction du musée de Sainte-Anne, ravagé par un incendie quelques années plus tôt.
Il a travaillé avec d’autres personnes du village, mais comme toujours, c’était lui le leader.
Bernard Lesage se souvient que dans le cadre de ses travaux de reconstruction, M. Chaput a visité les villages environnants, notamment Notre-Dame, afin d’apprendre sur ce qui fonctionnerait le mieux pour sa communauté.
C’est une perte énorme pour Sainte-Anne, et pour la communauté francophone dans son ensemble
, affirme M. Lesage.
C’est un héros pour nous, et un homme comme ça, on ne le remplace pas. Nous nous souviendrons toujours de lui ici
, conclut Jacques St.Vincent.