La Côte-Nord comme paradis de l'escalade de glace

L'hiver relativement doux a retardé la saison d'escalade de glace (archives).
Photo : Tipou Productions / Jean-Philippe Grenier
La communauté de passionnés d’escalade de glace continue de prendre de l’ampleur sur la Côte-Nord, alors que les adeptes sont toujours à la recherche de nouvelles parois glacées à surmonter.
Pour Simon Migneault et Jean-Pierre Larivée, deux adeptes de ce sport hors-norme en entrevue à l'émission Bonjour la Côte, l’escalade de glace se distingue par son côté plus rude
que celle sur parois rocheuses.
Le froid de l’hiver et de la surface à monter, les morceaux de glace qui se détachent et qui peuvent heurter au passage les grimpeurs, tout dans ce sport peut faire la vie dure aux adeptes.
C’est différent, complètement, qu’en escalade de roche. La technique de grimpe n’est pas la même, les muscles utilisés ne sont pas les mêmes et il y a le facteur du froid aussi qui est un vrai combat
, explique Simon Migneault, qui a commencé l’escalade en 2009.
Selon lui, l’escalade est un excellent moyen de développer sa force, sa souplesse et surtout sa maîtrise de soi.
C’est un défi physique, mais aussi psychologique. On apprend à défier nos peurs, à se contrôler. Chaque personne doit y trouver sa propre solution aux défis qui se dressent devant soi, parce qu’on a tous des corps différents et des forces différentes. C’est vraiment une façon de trouver ses forces et de les mettre en valeur
, explique M. Migneault.
Une région idéale
Jean-Pierre Larivée, qui pratique l’escalade depuis 2014, est sans équivoque : la Côte-Nord a encore une foule de sites à découvrir et à mettre en valeur.
Il rappelle que la région est très connue à l’étranger pour y abriter certaines parois de glace mythiques, que seule une poignée d’experts peuvent s’imaginer grimper.
Selon M. Larivée, la région regorge malgré tout d’une multitude de sites enchanteurs pour tous les niveaux d’expertise.
C’est pas juste ça, la Côte-Nord. Ce n’est pas juste ce qui est difficile et ce qui est dur d’accès. Il y a du facile, de l’intermédiaire. Il y en a vraiment pour tous les goûts. C’est vraiment ça que j’essaie de faire rayonner dans la région. Venez vous amuser, il y a de la place pour tout le monde!
Pour trouver des sites à escalader, Jean-Pierre Larivée et Simon Migneault n'hésitent pas à explorer profondément le territoire. Il s’agit d’une excellente façon selon eux de développer le sport et d'attirer de nouveaux adeptes.
La communauté est encore assez jeune. On cherche à grossir, mais on est loin de la maturité. Nous, on a la chance d’habiter la région, alors on a la chance de mieux connaître notre cour arrière par rapport à ceux qui viennent explorer et qui arrivent de l’extérieur
, décrit Simon Migneault.
Les deux adeptes sont actuellement en train d’explorer des sites dans la réserve faunique de Port-Cartier, un endroit qui regorge de surprises selon eux.
L’hiver relativement doux de cette année les pousse toutefois à être particulièrement vigilants dans leur pratique de ce sport extrême.