Médaillé de bronze des mondiaux, Éliot Grondin vit un rêve

Éliot Grondin est monté sur le podium des Championnats du monde de snowboard cross en Suède.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À seulement 19 ans, Éliot Grondin a mis la main sur la première médaille des Championnats du monde de sa jeune carrière en snowboard cross jeudi matin. Le planchiste de Sainte-Marie a pris le troisième rang d’une grande finale enlevante, en Suède.
Je pense que je n’ai pas encore eu le temps de réaliser ce qui vient de se passer. J’ai un peu l’impression d’être dans un rêve en ce moment
, a-t-il avoué quelques heures après la course.
Un rêve, mais pas un scénario inespéré pour Grondin, qui se savait capable de repartir d’Idre Fjäll avec une médaille.
J’avais juste une tâche. Aller vite et rester calme et patient, peu importe ce qui se passait sur le parcours.
N’empêche, ce sont deux de ses idoles de jeunesse, l’Espagnol Lucas Eguibar et l’Autrichien Alessandro Hämmerle, qui l’ont coiffé in extremis à la fin d’une grande finale qui a nécessité une photo d'arrivée.

La finale de la course a été extrêmement serrée.
Photo : Radio-Canada
Le jeune qui fait trembler les meneurs
Loin d’être intimidé, Éliot Grondin estime plutôt que c’est lui qui devient de plus en plus menaçant pour les meneurs du circuit à qui il se mesure régulièrement lors de descentes d’entraînement.
Ça les tracasse, je peux dire qu’ils n’aiment pas trop ça
, a relaté tout sourire celui qui pointe au 3e rang du classement cumulatif de la Coupe du monde cette saison.
Pas encore tout à fait à maturité physique à 19 ans, le Beauceron sent tout de même que les quelques livres de muscle ajoutées à sa charpente l’été dernier lui permettent maintenant de rivaliser avec n’importe qui.
Je me sens plus fort et plus pesant sur ma planche. Le désavantage que j’ai contre les autres gars, c’est que ça fait seulement 2-3 ans que je suis sur le circuit de la Coupe du monde alors qu’eux y sont depuis pratiquement 10 ans. L’expérience joue un peu dans les grandes finales comme ça
, a-t-il expliqué.

Éliot Grondin (à gauche) a chauffé les vétérans Lucas Eguibar et Alessandro Hämmerle jusqu'à la ligne d'arrivée.
Photo : Courtoisie
De bon augure pour Pékin
Ayant atterri du mauvais côté après le deuxième saut de la finale jeudi, il a brièvement perdu l’aspiration du planchiste qui le devançait. Une petite erreur qui a peut-être fait la différence entre une troisième et une première place dans une course gagnée par quelques centimètres.
Rien toutefois pour enlever à l’exploit d’Éliot Grondin qui, à moins d’un an des Jeux olympiques d’hiver, vient d'envoyer tout un message à Eguibar et à Hämmerle, tous deux âgés de 27 ans, et au reste du peloton.
L’étoile montante de Sainte-Marie a toutefois des objectifs plus pressants que les Jeux de Pékin. Il sera de retour en piste dès vendredi, aux mondiaux, pour participer à l’épreuve par équipe avec la formation canadienne.
Trois de ses coéquipiers étaient aussi en action jeudi en Suède. Le Néo-Écossais Liam Moffatt a conclu en 8e place après avoir rallié l'arrivée 4e et dernier de la petite finale.
Le Britanno-Colombien Kevin Hill, lui, a vu son parcours s'arrêter en quarts de finale, bon pour la 15e position. Quant à Colby Graham, il n'a pas franchi les qualifications et a terminé 38e.
Chez les femmes, la victoire est allée à la Britannique Charlotte Bankes qui a devancé l'Italienne Michela Moioli et la Tchèque Eva Samkova.
Seule Canadienne qualifiée pour le tour éliminatoire, la Britanno-Colombienne Meryeta O'Dine a chuté dans son quart de finale et a dû se contenter du 14e rang.
Stoppée en qualifications, l'Ontarienne Zoe Bergermann a fini 21e.