Québec songe à ajouter des mesures spéciales pendant le congé de la relâche scolaire

Le premier ministre du Québec, Francois Legault, a promis des annonces au cours des prochains jours concernant le congé de la relâche scolaire.
Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Inquiet que le long congé scolaire n’engendre une nouvelle vague de propagation de la COVID-19 au Québec, le gouvernement Legault étudie la possibilité d’imposer des mesures ciblées pour limiter les déplacements et les contacts pendant cette période.
Sans s’avancer davantage sur la nature exacte de ces mesures, le premier ministre François Legault a expliqué en point de presse que des annonces seront faites à ce sujet au cours des prochains jours.
On a une inquiétude avec la semaine de relâche. Habituellement, il y a une espèce de grosse soupe, de gros brassage de population durant la semaine de relâche, même si les gens restent au Québec
, a expliqué François Legault.
Rappelons que du 1er au 5 mars, des centaines de milliers d’élèves seront en congé au Québec. Il s’agit de l’une des périodes où les Québécois se déplacent et se rencontrent le plus pendant l’hiver. Ce qui représente un risque réel en termes de santé publique.
Ça nous inquiète et on n’exclut pas à ce moment-ci pour cette semaine-là [...] d’ajouter des mesures additionnelles pour éviter ce qu’on a vu dans le temps des Fêtes.
Les règles d’application du couvre-feu pourraient être modifiées au besoin pour la durée du congé, a ajouté François Legault en expliquant que les discussions se poursuivent avec la santé publique.
On ne voit pas la nécessité actuellement d’avoir des barrages, mais est-ce que ce sera nécessaire pour la semaine du 1er mars? Peut-être…
Ces mesures additionnelles se limiteraient à la semaine du 1er mars et s'appliqueraient dans des zones orange actuelles
, a précisé le premier ministre. Les zones rouges demeureraient soumises pour leur part aux mêmes règles de confinement.
Je veux le répéter aux parents, ce n’est pas le temps d’organiser des activités avec d’autres familles. Ce n’est pas le temps non plus de demander à ceux qui ont 65 ans et plus de garder les enfants
, a martelé M. Legault.
Deux cas du variant sud-africain découverts au Québec
La santé publique a confirmé mardi la découverte de deux cas, en Abitibi-Témiscamingue, du variant d'abord identifié en Afrique du Sud.
C'est la première fois que cette mutation du coronavirus est observée au Québec.
Ces deux cas d'infection s'ajoutent aux huit cas du variant d'abord identifié en Grande-Bretagne rapportés dans la province au cours des dernières semaines.
Rappelons que ces deux variants sont réputés beaucoup plus contagieux que la version initiale de la COVID-19, ce qui fait redouter aux autorités sanitaires une nouvelle surcharge du système de santé s'ils devaient se répandre à grande échelle dans la province.
En Ontario, où un plus grand nombre de variants ont été détectés, les autorités sanitaires se sont fixés comme objectifs de cribler quotidiennement 100% des échantillons de COVID-19 positifs détectés dans la provinces afin d'y déceler la présence de nouveaux variants. Ce qui n'est pas le cas actuellement au Québec.
Le Québec va se doter d’une capacité très adéquate pour séquencer et faire le criblage. D’ici une semaine à deux semaines, plusieurs laboratoires régionaux vont être en mesure de cribler pour les souches dont on parle actuellement
, a cependant promis le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda.
État de la situation
Les autorités sanitaires du Québec recensent aujourd'hui 826 nouveaux cas de COVID-19 dans la province au cours des dernières 24 heures, portant à 271 737 le nombre de cas confirmés depuis le début de la pandémie.
La santé publique fait également état dans son bilan quotidien de 32 nouveaux décès, ce qui porte à 10 078 le bilan total des pertes de vie liées à la COVID-19 depuis février dernier.
De ces nouveaux décès, 5 sont survenus dans les dernières 24 heures, 22 entre le 2 et le 7 février, 4 avant le 2 février et 1 à une date inconnue.
Le nombre des hospitalisations a, quant à lui, reculé de 29 par rapport aux données de la veille, pour un total de 949 patients alités en raison de la COVID-19. De ce nombre, 145 personnes sont traitées aux soins intensifs, soit 15 de moins que la veille.
Les efforts de dépistage se poursuivent par ailleurs dans toute la province, où 18 512 tests ont été effectués en date du 7 janvier. Ce qui porte à 6 132 644 le nombre total des prélèvements faits au Québec depuis le début de la pandémie.
Mardi, 2816 doses de vaccin ont été administrées dans la province, pour un total de 262 594 depuis le début de la campagne de vaccination, le 14 décembre dernier. Jusqu'à maintenant, 294 825 doses ont été reçues au Québec.
875 000 doses attendues au Canada d'ici deux semaines
À ce chapitre, Santé Canada considère désormais que chaque fiole du vaccin de Pfizer-BioNTech comporte six doses plutôt que cinq. Ce qui permettra d'immuniser un plus grand nombre de personnes. Des seringues spéciales seront utilisées à cet effet.
En tenant compte de ce changement, Ottawa s'attend désormais à recevoir 400 000 doses du vaccin de Pfizer-BioNTech la semaine prochaine, et 475 000 doses la semaine suivante, a indiqué mardi le major général Dany Fortin.
L’évolution de la COVID-19 au Québec
Pendant ce temps, la maladie continue de perdre du terrain dans les principaux foyers de contagion au Québec. À Montréal, le taux de cas actifs pour 100 000 habitants est de 255,2, alors qu'il était de 263 hier.
Le taux de cas actifs a aussi reculé à Laval où il est passé de 222 à 214,1 cas pour 100 000 habitants au cours des dernières 24 heures.
Dans la Capitale-Nationale, le taux de cas actifs est quant à lui passé de 75 à 70,1 au cours des dernières heures.
Pour l'ensemble de la province, le taux de cas actifs pour 100 000 habitants est de 128, alors qu'il était de 133 hier.
Il faut cependant noter que le nombre de tests de dépistage réalisés ces derniers jours au Québec est nettement inférieur à la moyenne et peut avoir une influence sur la baisse des statistiques récemment observée.