Les infirmières sont insultées par l'offre de Québec, dit la FSQ-CSQ

La FSQ-CSQ affirme que le gouvernement ne tente pas d'améliorer les conditions de travail de ses membres.
Photo : CBC / Evan Mitsui
Après avoir rejeté l’offre gouvernementale pour le renouvellement de la convention collective, la Fédération de la Santé du Québec (FSQ) a fait état dimanche du mécontentement palpable au sein de ses membres.
Affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la FSQle problème de fond
que vit le personnel de la santé en ne garantissant aucune amélioration réelle des conditions de travail.
« C'est bien beau d'annoncer la création de postes à temps complet, mais aussi longtemps que l'on n'améliorera pas les conditions de travail, il n'y aura personne pour occuper ces postes. »
Plutôt que d’essayer de corriger la situation actuelle, qui cause l'épuisement et la détresse du personnel, le gouvernement propose des primes si on accepte de continuer à endurer l'insupportable
, affirme le syndicat par communiqué.
Selon la proposition présentée le 21 janvier dernier, ces primes ne seront accordées qu'au personnel qui répond à certains critères arbitraires
bien précis, précise la FSQ -CSQ .
Malgré la grogne, le temps n'est pas encore venu d'envisager des moyens de pression, a indiqué à La Presse canadienne, la présidente de la CSQ
, Sonia Éthier.On n'en est pas là, a-t-elle dit. Aujourd'hui, ce qu'on veut dire publiquement, c'est que l'offre du gouvernement qui a été faite à la FSQ est inacceptable.
Les gens sont très fâchés de l'offre du gouvernement et ça ne réglera en rien les problèmes qu'il y a dans le réseau de la santé
, a-t-elle ajouté.
Le fardeau des tâches
Aux yeux de la présidente de la FSQon n'a même pas réglé un seul article
.
Selon Mme Montour, les négociations achoppent notamment sur les ratios patients-infirmière et sur la charge de travail qui pèse sur les infirmières.
Tous les jours, on voit dans les réseaux sociaux et dans les médias quelqu'un qui pleure de ses conditions de travail, qui démissionne
, souligne-t-elle.
« Qu'on ne veuille pas discuter du fardeau des tâches, des moyens à prendre et des mécanismes à mettre en place? Comment peut-on ne pas en parler et trouver des solutions dans la convention collective? »
La présidente la FSQ-CSQconcessions
aux membres du syndicat alors que ceux-ci n'ont même pas eu le droit d'avoir des vacances
.
Mme Montour appelle également le gouvernement à tenir compte du temps partiel, une voie qu'empruntent de plus en plus de membres du personnel soignant représenté par la FSQ
-CSQ afin de trouver un équilibre entre le travail et la vie familiale.Le gouvernement ne semble pas vouloir comprendre [...] que les postes à temps partiel sont le moyen que plusieurs travailleurs et travailleuses ont trouvé pour sauver leur peau dans le contexte actuel
, a déclaré Mme Montour, qui plaide pour que des primes soient aussi accordées aux employés à temps partiel.
Examen de conscience demandé
Le syndicat critique également une série de mesures sur lesquelles les représentants syndicaux n'auront pas droit de regard puisqu’elles ne seront pas assujetties à la convention collective. Ces mesures portent notamment sur la composition des équipes de soins en CHSLD et sur la main-d'œuvre indépendante.
La FSQà se livrer à un examen de conscience
et à faire des propositions qui feront une vraie différence dans les milieux de travail et amélioreront les conditions de travail
.
Nous ne voulons rien de plus, mais pas moins que ça, et c'est sur cette base que les négociations doivent reprendre
, conclut le syndicat.
Selon Claire Montour, le syndicat a établi des pistes de solution. Et ça presse pour les mettre en place!
insiste-t-elle.
Après la pandémie dans le réseau de la santé, on aura beaucoup de travail à faire, mais le personnel est à terre. Il n'en peut plus!
a-t-elle conclu avec émotion.