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Critiques de Legault sur le tramway : « une claque dans la face » au projet

Esquisse du projet de tramway.

Le tramway circulera sur le boulevard René-Lévesque.

Photo : Radio-Canada

François Legault a déformé les faits concernant la desserte des banlieues du réseau structurant de transport en commun de Québec, dénoncent des défenseurs du projet. Cette sortie du premier ministre est vue comme « une claque dans la face » par la coalition « J’ai ma passe ».

Le premier ministre François Legault a livré le fond de sa pensée jeudi sur le projet de la Ville de Québec, mis sur pause depuis plusieurs mois. Selon lui, le tramway est destiné au centre-ville et ne dessert pas les banlieues.

 3,1 milliards pour le tramway au centre-ville et un petit 200 millions pour les banlieues, nous, ça ne fait pas notre affaire , a-t-il lancé au sujet du tracé qui s’étend du secteur de Chaudière, à Cap-Rouge, jusqu’à la 76e rue à Charlesbourg.

Le premier ministre du Québec François Legault.

Le premier ministre du Québec, François Legault

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le porte-parole de la coalition « J’ai ma passe », Yvon Charest, tient à rectifier les faits. Je ne peux pas concevoir que c'est un projet de centre-ville, parce qu'il y a 40 % du tracé qui est dans les banlieues, a-t-il souligné, visiblement agacé par les propos du premier ministre.

Cet automne, l'homme d'affaires d'expérience pensait être sur la même longueur d'onde que le gouvernement. Avant la période des Fêtes, Québec promettait une décision rapide après Noël, mais depuis le projet stagne et les différents acteurs ne semblent pas s'entendre.

Pour moi, les propos du premier ministre, c’est un peu une claque dans la face à toute la société civile, au milieu des affaires et aux organisations qui se mobilisent depuis plus de 2 ans en faveur du projet.

Une citation de Yvon Charest, porte-parole de « J’ai ma passe »

Yvon Charest invite le premier ministre François Legault à prendre une décision et à écouter ce que demande la société civile. Si le premier ministre mettait deux heures sur le dossier avec son équipe, je pense qu'il donnerait une décision favorable assez rapidement.

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Entrevue avec Yvon Charest

Photo : Radio-Canada / Carl Boivin

Un projet attendu par la communauté d'affaires

Yvon Charest a été désigné comme porte-parole de « J’ai ma passe » en 2019, une coalition de gens d'affaires et d'environnementalistes en faveur du projet de tramway. Selon l'ancien président et chef de la direction d'Industrielle Alliance, il n'a jamais vu un consensus aussi important.

On a eu une coalition que je n'ai jamais vu dans la région de Québec, a-t-il soulevé.

On a eu les grands employeurs de la région, les institutions financières, l'Université Laval, les organisations de la province, le Conseil du patronat, CAA Québec, la Chambre de commerce : tout le monde était là, a-t-il ajouté, précisant que tous les groupes environnementaux se sont également ralliés au projet.

L'homme d'affaires ne cache pas être surpris par ce revirement de situation. Il croyait que le réseau structurant de transport en commun était sur la bonne voie. Je dois vous avouer que nous les gens de la communauté, on ne comprend pas, et tout ce qu'on fait c'est s'envoyer des courriels, parce qu'on ne comprend pas ce qui se passe, a-t-il admis.

La décision appartient à M. Legault, au premier ministre. Moi, je suis extrêmement confiant que si on regarde la balance des inconvénients, il faut donner le okay à Québec.

Une citation de Yvon Charest, porte-parole de « J’ai ma passe »
Vue d'extérieur de la station Cartier présentant un bâtiment vitré avec des élément de métal et de bois.

La station souterraine de l'avenue Cartier selon les lignes directrices de design du projet de tramway.

Photo : Ville de Québec

Déformation des faits

Le directeur général d'Accès transports viables rappelle que 9 des 22 km de tramway prévus du tracé desservent directement des banlieues, à savoir Charlesbourg, Pointe-Sainte-Foy et Cap-Rouge. Étienne Grandmont se dit estomaqué de voir une telle déformation des faits par François Legault.

Quant à moi, le premier ministre joue avec le feu le projet et semble présenter des arguments qui visent davantage à plaire à sa base électorale, plutôt qu’à faire avancer le dossier en se basant sur les faits, a-t-il dénoncé.

La réalité, c’est que non seulement le tramway se rend en banlieue sur 40 % de son tracé, mais surtout que le réseau structurant ne se résume pas à sa composante tramway.

Une citation de Étienne Gradmont, directeur général d'Accès transports viables


Le directeur général évoque notamment les 5000 espaces de stationnement incitatifs dans les banlieues de Québec, ainsi que de nouvelles voies réservées au transport en commun.

L’arrivée du tramway permettra de redéployer les réseaux Métrobus, Express et régulier du RTC et de la STLévis dans les banlieues, a-t-il souligné.

Accès transports viables affirme que le projet présente une offre de transport en commun jamais vue pour les banlieues de Québec.

Chez Accès transports viables, ça fait des années qu’on demande des mesures comme celles-là. Il est temps pour le gouvernement et le premier ministre d’arrêter de ralentir le processus et d’aller de l’avant, a fait savoir Étienne Grandmont.

Avec les informations d'Olivier Lemieux

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