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Québec octroie 10 M$ supplémentaires au transport interurbain

Des sièges entourés de rubans rouges dans un autobus.

Le programme d'aide au transport interurbain par autobus est en vigueur jusqu'au 31 mars 2021 (archives).

Photo : Radio-Canada / Philippe L'Heureux

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Tel que promis, Québec débloque des sommes supplémentaires afin de soutenir le transport interurbain par autobus dans la province.

Le ministre des Transports, François Bonnardel, a annoncé mardi un financement de 10 millions de dollars pour faciliter la relance des liaisons entre les principaux centres urbains du Québec ainsi que la relance des liaisons régionales secondaires.

Cette somme s'ajoute à l'aide financière de 8,2 millions de dollars déjà consentie aux transporteurs en juillet afin de les aider à s'adapter au contexte de la pandémie.

Ce soutien, rapide et disponible à court terme, permettra de maintenir des services de transport interurbain par autobus sur l'ensemble du territoire québécois, précise le gouvernement dans un communiqué.

François Bonnardel accorde une entrevue dans les couloirs du parlement.

Le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel

Photo : Radio-Canada

François Bonnardel dit avoir bon espoir que le Groupe Keolis soit en mesure de reprendre ses services vers la Gaspésie. Pour moi, ça reste un service essentiel, minimalement, on doit être capable de transporter les gens dans le besoin qui ne peuvent pas par exemple prendre le service aérien, soutient-il.

Le Groupe Keolis, qui assure le transport interrégional par autocar a confirmé la semaine dernière la suspension de presque toutes les liaisons de son service Orléans Express à l'exception des trajets entre Montréal, Québec et Rimouski. L'entreprise avait expliqué sa décision en raison de la baisse d'achalandage causée par la pandémie.

Le restaurant Le Héron avec un autocar

Les autocars font une escale deux fois par jour au restaurant Le Héron, à Carleton-sur-Mer.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Le député péquiste de Matane–Matapédia, Pascal Bérubé, de même que de nombreux élus, presse Québec d'agir pour assurer le maintien du service d'autocar interurbain.

L’Union des municipalités du Québec (UMQ) se réjouit de cet ajout de 10 millions de dollars en rappelant que la mobilité est un levier essentiel pour préparer la relance économique et stimuler le dynamisme et la vitalité du territoire, selon la présidente de l’UMQ, Suzanne Roy, qui s'est exprimée dans un communiqué.

Le vice-président de l’UMQ et maire de Gaspé, Daniel Côté, indique que c’est maintenant au tour du secteur privé de faire son bout de chemin.

De son côté, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) est d’avis qu’une réflexion entourant le modèle actuel qui favorise la desserte des liaisons les plus rentables au détriment des régions s’avère nécessaire après la pandémie.

Reprise incertaine

Cependant, on ignore pour l'instant si la somme annoncée aura l'effet escompté. Sollicité pour une entrevue, le Groupe Keolis a préféré prendre davantage connaissance de l'annonce gouvernementale avant de commenter.

Sur la Côte-Nord, l’entreprise Intercar a cessé ses liaisons entre Sept-Îles et Baie-Comeau depuis le mois de mars 2020. Les allers-retours entre Baie-Comeau et Québec ont repris en août, avant d’être arrêtés à nouveau en octobre 2020. Le scénario est semblable au Saguenay –Lac-Saint-Jean, où seulement deux liaisons par semaine sont maintenues entre Québec et Saguenay, grâce au service d'Intercar.

Le président d’Intercar, Hugo Gilbert, salue l’aide financière, mais affirme pour sa part attendre les conditions gagnantes avant de reprendre les services d’autocar sur la Côte-Nord. Ce n’est pas nécessairement demain qu’on va relancer nos services. On va attendre que les voyages interrégionaux soient favorisés et plus faciles pour s’assurer qu’il y ait au moins un achalandage minimum à bord de nos véhicules, explique M. Gilbert.

Le programme d’aide est en vigueur jusqu’au 31 mars 2021. Toutefois, le ministre Bonnardel précise qu'il étudie déjà la possibilité de prolonger la durée si les conditions économiques demeurent difficiles dans les régions.

Avec la collaboration de Patrick Bergeron

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