Des campagnes qui visent la sobriété : les mouvements d’abstinence volontaire d’alcool

Les organisations de tempérance envers l'alcool existent depuis 1827 au Canada.
Photo : Radio-Canada
Les campagnes de tempérance envers l’alcool ne datent pas d’hier. Celles-ci peuvent aussi provoquer d'heureux événements, comme le montrent des reportages de Radio-Canada.
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Par exemple, au Québec, le Défi 28 jours sans alcool, parrainé par la Fondation Jean-Lapointe, existe depuis 2013.
Cette mobilisation vise idéalement une abstinence complète, ou du moins une retenue dans les habitudes de consommation.
« J’étais rendu au boutte quand je suis entré à Lacordaire. »
Au Canada, les organisations vouées à la tempérance envers l’alcool existent depuis 1827.
Une de celles-ci est le mouvement Lacordaire fortement implanté au Québec à partir des années 1940.

Entrevue avec monsieur Arthur Gauthier qui est membre d'un cercle Lacordaire de tempérance à Montréal.
Le 26 janvier 1961, l’émission Vu présente une entrevue avec Arthur Gauthier, un membre d’un cercle Lacordaire à Montréal.
Il raconte qu’il a été alcoolique pendant plusieurs années. C’est au contact et avec le soutien du mouvement Lacordaire qu’il serait devenu sobre.
On comprend, en écoutant cette entrevue, que la foi chrétienne était un pilier central du mouvement de tempérance et qu’elle était partagée par ses membres.
Répondre à des besoins spécifiques
La science nous apprend que certaines communautés tolèrent moins bien l'alcool que d'autres.

Reportage de la journaliste Sophie Durocher sur le centre de désintoxication situé à Akawsasne
Le 27 février 1989, un reportage présenté au Téléjournal nous montre comment une communauté répond à ce problème.
La journaliste Sophie Durocher s'est rendue à la réserve mohawk d'Akwesasne qui possède un centre de désintoxication conçu pour répondre aux besoins spécifiques de cette communauté autochtone.
On rencontre dans ce reportage Al, qui habite depuis toujours à Akwesasne. Al souffre d'une dépendance à l'alcool et aussi à la cocaïne et est soigné au centre de désintoxication de sa réserve.
Ici, le traitement de désintoxication est adapté aux conditions sociales particulières qui existent dans les communautés autochtones.
Le traitement ne comporte pas seulement un aspect médical.
À Akwesasne, la démarche thérapeutique met un accent important sur la redécouverte par le patient de ses racines autochtones.
On aide par exemple Al à explorer sa spiritualité autochtone, de même qu'à réapprendre la langue et l'histoire de sa communauté.
Un événement heureux

Reportage du journaliste Serge Boire sur le mariage de deux membres du groupe d'entraide Sobriété Québec
Participer à des mouvements de tempérance à l'égard de l'alcool ou des drogues peut parfois provoquer des événements heureux et inattendus, comme le prouve le reportage du journaliste Serge Boire présenté au Téléjournal du 30 août 2002.
On assiste au mariage de Luc Jutras et d'Alyssan Raté.
Plus jeune, Luc Jutras a abusé de l'alcool et des drogues.
Son alcoolisme et sa toxicomanie sont maintenant des problèmes réglés.
Luc Jutras s'est débarrassé de ses dépendances en fréquentant notamment Sobriété Québec et Narcotiques Anonymes.
Sobriété Québec est un groupe qui aide les motocyclistes ayant des problèmes d'alcool à demeurer sobres.
Luc Jutras a fait connaître Sobriété Québec à Alyssan Raté.
Depuis 1998, elle est sobre.
La complicité de Luc Jutras et d'Alyssan s'est approfondie au point qu'ils ont décidé d'unir leurs destinées.
Ce mariage, croit le couple, est la consécration de leurs efforts pour vaincre leurs dépendances.