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Restrictions de voyages : un nouveau coup dur pour l’industrie touristique en C.-B.

Un avion sur une piste avec des montagnes pourpres et un lever de soleil.

L'aéroport international de Vancouver est l’un des quatre aéroports au Canada, avec celui de Calgary, Montréal et Toronto, qui pourra accueillir les voyageurs internationaux.

Photo : Radio-Canada / Mike Hillman

Les nouvelles restrictions d'Ottawa sur les voyages internationaux, dont la suspension de vols vers le Mexique ou les Caraïbes, inquiètent l'industrie touristique de la Colombie-Britannique, déjà au point mort depuis le début de la pandémie.

C'est impossible pour les agences de voyages de continuer à travailler comme ça. C'est vraiment très difficile. Il y a des centaines d’agences qui sont en train de fermer en Colombie-Britannique, déplore Wedad Bishara, directrice de l’agence Marlin Travel à Vancouver.

Mme Bishara admet que la situation était de toute façon au point mort, mais que ces nouvelles mesures restrictives ne peuvent qu’empirer la situation.

Nous n'avons eu qu’une seule réservation au cours des six derniers mois pour Punta Cana. Les Britanno-Colombiens sont intelligents et plus consciencieux. C’est une bonne chose, et c’est une des raisons pour lesquelles on s’en sort très bien. Mais une des conséquences est qu’ils voyagent moins, ce qui nous met en grande difficulté [financière].

C’est mon gagne-pain. Si je ferme aujourd’hui, comment vais-je continuer à vivre les dix prochaines années?

Une citation de Wedad Bishara, directrice de l’agence Marlin Travel à Vancouver.
Des pilotes et un passager se déplacent à l'aéroport de Vancouver.

Sunwing, Air Canada, WestJet et Air Transat ont accepté de suspendre tous leurs vols vers les Caraïbes et le Mexique dès dimanche, et ce, jusqu'au 30 avril.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

COVID-19 : tout sur la pandémie

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Une représentation du coronavirus.

Pour le président de l’Association de l’industrie touristique de la Colombie-Britannique, Walt Judas, l’essentiel est de retourner à la normale le plus vite possible.

On soutient le fait que des mesures soient mises en place pour protéger la population. Mais évidemment on ne veut pas que ces restrictions sur les voyages internationaux persistent dans le temps, déclare-t-il.

Walt Judas veut rester optimiste et croit qu’il faut se préparer dès maintenant pour pouvoir accueillir les touristes internationaux dès que les restrictions seront levées. Le déploiement de tests rapides permettrait selon lui de continuer à accueillir des touristes en attendant l’immunité collective.

Nancy Small, présidente de Tourisme Richmond, n'est pas surprise par ces nouvelles restrictions. Si ces nouvelles restrictions nous permettent de redémarrer plus rapidement l'industrie touristique alors, oui, nous sommes pour. Ces mesures n’auront qu’un impact limité, car pour l’instant à Richmond nous n’avons que très très peu de personnes qui voyagent, poursuit-elle.

Dans notre industrie, on espère surtout pouvoir restaurer la confiance et essayer de montrer aux gens que les voyages ne sont pas un ennemi. Les voyages ne sont pas la raison du virus.

Une citation de Nancy Small, présidence de Tourisme Richmond.

Isolement obligatoire à l'hôtel

En plus de se soumettre à un test à leur arrivée au Canada, tous les voyageurs devront s’isoler dans un hôtel désigné par le gouvernement, en attendant les résultats.

Le coût du test, qui sera effectué par une entreprise privée, et celui de ces deux ou trois jours d'hébergement seront assumés par les voyageurs. Ils sont estimés à 2000 $, a avancé le premier ministre Justin Trudeau.

Est-ce une source de revenus importante pour ces hôtels? Ça va certainement aider ces hôtels-là en particulier, mais c’est difficile de savoir combien d’entre eux vont faire partie du processus. Ce n’est certainement pas non plus la panacée pour aider les hôtels à traverser cette crise, pense Walt Judas, président de l'Association de l’industrie touristique de la Colombie-Britannique.

Le secteur hôtelier a été l'un des secteurs les plus fragilisés par la crise.

Une citation de Walt Judas, président de l'Association de l’industrie touristique de la Colombie-Britannique.

Un casse-tête à l'aéroport?

L'aéroport international de Vancouver est l’un des quatre aéroports au Canada, avec celui de Calgary, Montréal et Toronto, qui pourra accueillir des voyageurs internationaux.

L’aéroport, qui affirme avoir été informé en même temps que tout le monde, dit être en discussion active avec le gouvernement pour mettre en place une nouvelle logistique pour assurer le dépistage des voyageurs.

Les détails restent encore à préciser, affirme Brock Penner, responsable des communications de l’Aéroport international de Vancouver.

Deux passagers portant des masques marchent dans le hall d'entrée de l'Aéroport international de Vancouver au début de l'année 2020.

Des passagers débarquant à l'Aéroport international de Vancouver début 2020.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

« Nécessaire pour lutter contre les nouveaux variants »

Le ministre de la Santé Adrian Dix a salué les nouvelles mesures d’Ottawa, qui sont nécessaires selon lui pour se protéger contre la menace des nouveaux variants de la COVID-19.

Les nouvelles restrictions sont aussi très bien accueillies par le premier ministre de la Colombie-Britannique John Horgan.

Notre gouvernement avait demandé des mesures de quarantaine obligatoires pour restreindre davantage les voyages internationaux. Nous nous félicitons de ces nouvelles mesures qui permettent de renforcer les contrôles de santé et de sécurité à nos frontières et qui aideront à assurer la sécurité des Britanno-Colombiens et de tous les Canadiens.

Avec les vaccins en route, nous attendons avec impatience le jour où nous pourrons à nouveau accueillir les visiteurs en Colombie-Britannique en toute sécurité. D'ici là, nous demandons à tout le monde de bien vouloir rester à la maison.

Une citation de John Horgan, premier ministre de la Colombie-Britannique.

Avec la collaboration de Nantou Soumahoro.

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