•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Un projet de vente de gaz naturel comprimé à Saguenay

Un camion.

Le Groupe Alfred Boivin vient d'acquérir sept tracteurs de remorques alimentés au gaz naturel comprimé (GNC).

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Michel Gaudreau
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une nouvelle entreprise formée d'investisseurs régionaux et d'ailleurs au Québec projette de produire et vendre du gaz naturel comprimé (GNC) à partir de Saguenay afin d'alimenter le Saguenay-Lac-Saint-Jean et Charlevoix.

Énergie Tergasa compte s'approvisionner à partir du réseau d'Énergir, dont le gazoduc se rend jusqu'à Saguenay.

L'entreprise s'est inscrite au Registre des lobbyistes du Québec le 11 décembre dernier.

Le premier actionnaire est Gestion R. et G.G., mieux connu sous le nom de Groupe Alfred Boivin. Les deux autres actionnaires sont R.L. Énergies et DGSC Commandité Inc.

Stéphane Boivin, du Groupe Alfred Boivin, en est le président. Éric Larouche, de R.L. Énergies, est le vice-président et Stéphane Boyer, de DGSC, est le secrétaire et trésorier.

Le projet de Tergasa

Stéphane Boivin dit avoir eu l'idée de ce projet alors que sept camions de l'entreprise Alfred Boivin fonctionnent déjà au gaz naturel comprimé, une énergie nettement moins polluante, dit-il, que le diesel et le gaz propane. Il compte avec Éric Larouche installer un premier compresseur de GNC à une nouvelle station-service de R.L. Énergies qui serait construite derrière le magasin Canac de Chicoutimi.

Un gros équipement industriel dans une cour l'hiver.

C'est un compresseur comme celui-ci qui serait installé.

Photo : Avec l'autorisation de DGSC

Éric Larouche et Stéphane Boivin désirent aller plus loin. Ils veulent pouvoir s'alimenter en gaz à partir de la ligne d'Énergir, le compresser dans des camions, où il prend 300 fois moins de volume, pour le livrer à des entreprises ou des institutions qui en auraient besoin. On est en mesure de desservir des industries qui elles n'ont pas accès au réseau d'Énergir. On peut aller leur livrer du gaz directement à leur industrie, a indiqué Stéphane Boivin lors d'un entretien avec Radio-Canada.

Selon le Registre des lobbyistes, les deux hommes d'affaires et Stéphane Boyer voudraient livrer du gaz naturel comprimé à des entreprises et à une quarantaine de municipalités de la région et de Charlevoix. Le gaz naturel comprimé peut répondre à des besoins plus régionaux de distance dans un rayon de 100 à 150 kilomètres. Alors l'objectif, ce serait de remplacer le propane, le mazout ou l'huile à chauffage, a mentionné Stéphane Boyer.

À terme, Énergie Tergasa regardera ensuite la possibilité de s'installer dans d'autres régions pour compléter le réseau de GNC déjà présent au sud du Québec. C'est des réseaux de stations de gaz naturel comprimé comme il y a des réseaux de station de diesel pour les camions, a expliqué Stéphane Boyer.

Les promoteurs entendent aussi courtiser le gouvernement du Québec pour qu'il accorde des subventions aux entreprises ou aux villes qui abandonnent le mazout et le propane, qu'ils qualifient d'énergies nocives, pour se convertir au gaz naturel. Ils veulent aussi que le gaz comprimé soit reconnu comme une énergie de transition au même titre que le GNL. L'entreprise aimerait que des programmes déjà existants, qui accordent des subventions pour l'utilisation de GNL, offrent les mêmes montants si du GNC est utilisé. Ils proposent que les programmes parlent seulement de gaz naturel, ce qui engloberait également le gaz naturel renouvelable (GNR) produit à partir de biomasse.

Le projet de GNL à Jonquière en attente

DGSC Commandité Inc. n'en est pas à son premier projet dans le secteur du gaz naturel dans la région. À l'automne 2018, elle disait souhaiter s'installer dans le parc industriel de Jonquière pour alimenter par camion les entreprises de la Côte-Nord qui réclament du gaz naturel, mais cette fois liquéfié (GNL) et non comprimé (GNC).

En mai 2019, DGSC et trois autres entreprises avaient d'ailleurs été retenues au terme d'un appel d'offres du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles pour alimenter la Côte-Nord en gaz naturel. Jusqu'à maintenant toutefois, seul Énergir a obtenu un contrat pour alimenter l'aluminerie Alouette en GNL à partir de ses installations de Montréal.

DGSC est toujours à la recherche de clients avant d'investir à Jonquière. Stéphane Boyer admet qu'il lui faudra un grand client industriel comme ArcelorMittal de Port-Cartier ou Alcoa à Baie-Comeau avant de songer à alimenter de plus petits clients, comme des hôpitaux ou des entreprises qui veulent remplacer le mazout par le gaz naturel liquéfié.

Rappelons que le GNL qui serait exporté par GNL Québec est destiné au marché étranger. Il n'est pas question d'en livrer en chemin par bateau depuis le Saguenay, a déjà statué le promoteur.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...