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Une relance économique sous le signe d'une pénurie de main-d'oeuvre

La ville de Québec en hiver.

La ville de Québec en hiver

Photo : Radio-Canada / Maxime Corneau

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La COVID-19 n'a pas endigué les problèmes de recrutement et de rétention d'employés dans les entreprises de la région.

Près des deux tiers des entreprises de la Capitale-Nationale ont actuellement un problème de recrutement de main-d'oeuvre, selon un sondage Léger dévoilé mardi matin par la Chambre de commerce et d'industrie de Québec (CCIQ).

Après des mois de crise, le taux de chômage est de retour à ce qu'il était il y a un an. À 4,1 %, c'est le plein emploi. Au moment de la relance économique, il risque d'y avoir des difficultés, s'inquiète Steeve Lavoie, président et chef de la direction de la CCIQ.

La main-d'oeuvre est déjà hautement sollicitée, qu'elle soit qualifiée ou non. La rétention est un autre enjeu pour près de la moitié des dirigeants sondés.

Recrutement international

Pour la majorité des entreprises, le recrutement à l'étranger reste la solution à court terme à la pénurie de main-d'oeuvre. Un peu plus de 60 % des dirigeants souhaiteraient augmenter le nombre de leurs employés issus de l'immigration cette année.

L'engouement des travailleurs étrangers pour des emplois à Québec n'a jamais cessé durant la crise sanitaire. Québec International, qui recrute de la main-d'oeuvre qualifiée, a repris ses missions virtuelles à l'automne après quelques mois de pause.

Lors de la dernière rencontre en octobre, l'organisme avait reçu 24 986 candidatures. La prochaine aura lieu en février et plus de 21 000 candidats se sont déjà manifestés.

L'après-COVID

Les résultats du sondage vont permettre à la Chambre de commerce et d'industrie de Québec d'avoir un portrait clair de la situation pour mieux orienter nos efforts collectifs pour la relance, explique Steeve Lavoie.

À ce sujet, Québec International estime qu'il faut réfléchir dès maintenant à la main-d'oeuvre qui travaillait dans les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme pour assurer une relance. Plusieurs de ces employés ont quitté le métier en raison d'un manque de stabilité.

Selon Line Lagacé, vice-présidente, croissance des entreprises et investissements étrangers chez Québec International, il faudra offrir des formations en accéléré, valoriser ces professions, faire une mise à niveau des conditions d'emploi et recruter à l'étranger.

Ajustement et télétravail

La pandémie de COVID-19 a également bouleversé le quotidien des entreprises : plus de la moitié d'entre elles affirment avoir été forcées d'ajuster leur offre pour répondre aux nouvelles conditions du marché. Près du quart dit avoir dû procéder à des changements majeurs afin de survivre à la pandémie.

La fermeture des commerces, le télétravail et la diminution obligatoire des contacts humains devraient aussi précipiter les investissements dans la transformation numérique pour de nombreuses entreprises.

Elles sont 78 % à prévoir des dépenses en ce sens au cours des cinq prochaines années, alors que les plateformes de transaction en ligne sont de plus en plus incontournables.

Reprise

Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce espère que le gouvernement aura de bonnes nouvelles pour les entreprises à court terme. Ce qui nous fait peur, ce sont les fermetures permanentes au-delà du 8 février, souligne-t-il en affirmant que plusieurs commerces et industries sont à bout de ressources.

Il rappelle au gouvernement que les entreprises ont déjà investi pour rendre leurs lieux de travail sécuritaires en ajoutant des panneaux de protection, en limitant l'accès à un certain nombre de clients à la fois et en ajoutant plusieurs mesures pour désinfecter les lieux. Les commerçants le faisaient bien. Il faut que le gouvernement leur fasse confiance.

Le sondage Léger a été mené auprès de 501 dirigeants d'entreprises de la capitale nationale qui ont 5 employés ou plus. L'exercice s'est fait par téléphone et en ligne. La marge d'erreur est de 4 %.

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