Edmonton pourrait créer des réserves urbaines autochtones
Les réserves urbaines évitent aux Autochtones de devoir parcourir des centaines de kilomètres pour avoir accès à certains services.

Le chef Billy Morin a d'abord lancé d'une réserve urbaine à la conseillère Sarah Hamilton qui l'a ensuite présentée au conseil municipal.
Photo : CBC / Dave Bajer
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le conseil municipal d’Edmonton s’est prononcé en faveur de l'élaboration d’une stratégie de création de réserves urbaines sur son territoire. Celles-ci offriraient des services et des possibilités de développement économique aux membres des Premières Nations.
Selon le chef de la Première Nation crie Enoch, Billy Morin, des réserves urbaines à Edmonton seraient en plus un pas vers la réconciliation. C’est lui, en collaboration avec la conseillère municipale Sarah Hamilton, qui a proposé l’idée de créer ce type de lieu dans la capitale.
Le principal attrait des réserves urbaines est d’offrir des services aux Autochtones qui vivent en ville, ce qui leur évite de devoir parcourir des centaines de kilomètres pour retourner dans leur communauté d’origine.
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Les réserves urbaines ne sont pas un nouveau concept. Elles existent depuis de nombreuses années dans des villes comme Regina, Saskatoon, Vancouver et Winnipeg. Elles sont créées grâce à des ententes entre les municipalités et les communautés autochtones.
Les réserves urbaines sont également reconnues par le gouvernement fédéral. Les commerces peuvent donc offrir des exemptions de taxes aux membres de Premières Nations.
Cela veut dire plus de connexions, plus de services offerts par le gouvernement fédéral, plus de communautés et de familles
, explique Billy Morin.
L’entente qu’il envisage permettrait de créer de petites enclaves gérées par des nations du Traité 6 sur le territoire d’Edmonton. La première d’entre elles permettrait de créer un petit cimetière dans la partie ouest de la communauté de Glastonbury.
Ce serait un grand geste de réconciliation si on pouvait posséder, au moins sur papier, le site où sont enterrés nos premiers chefs.
Les réserves urbaines peuvent varier en taille. Il s’agit parfois seulement de petites stations-service, mais parfois aussi de complexes commerciaux plus grands. Je verrais bien un jour des tours de bureaux au centre-ville où l'on pourrait créer une sorte de réserve urbaine verticale, ajoute Billy Morin. Cela pourrait être un guichet unique pour les services sociaux, mais aussi pour de l’aide à la création d’entreprises.
Il ne s’agirait cependant pas d’un cadeau de la Ville aux Premières Nations. Les terrains seraient vendus à leur valeur marchande. Une entente serait également conclue sur le prix des services comme les pompiers, l’eau et la collecte des déchets, qui continueront d’être fournis par Edmonton.
L’administration municipale entrera en contact avec la Confédération des nations du Traité 6 et doit rendre son rapport sur la faisabilité des réserves urbaines d’ici trois mois.