Unanimité aux Communes pour considérer les Proud Boys comme une entité terroriste

Des membres des Proud Boys lors d'un rassemblement en soutien à Donald Trump, en novembre 2020.
Photo : AP / Jacquelyn Martin
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les Proud Boys (« fiers garçons ») seront ajoutés à la liste canadienne des entités terroristes, après le vote à l’unanimité, lundi après-midi, d’une motion présentée par le chef néo-démocrate Jagmeet Singh.
Le chef du NPD a également proposé que la motion élargisse son application et oblige le gouvernement à utiliser tous les outils disponibles pour s’attaquer au problème de groupes de haine et à la prolifération de tels groupes
.
Le NPD fait valoir sur son site Internet que des membres des Proud Boys, galvanisés par Donald Trump, ont intensifié leur haine depuis le début de l’année.
Des membres des Proud Boys ont rejoint un groupe équipé d’armes mortelles alors qu'ils menaient une attaque contre le Capitole américain, il s'agissait d'un acte de terrorisme intérieur
, peut-on lire dans la pétition du NPD.
Fait alarmant, leur fondateur est originaire du Canada
, précise le message du parti, en référence au Canadien Gavin McInnes qui a créé ce groupe en 2016 et présenté une section canadienne dès les débuts.
Le cabinet du ministre de la Sécurité publique avait déjà indiqué que les Proud Boys étaient surveillés de près et qu’ils formaient l'un des groupes extrémistes idéologiquement motivés
.
L’ajout d’un tel groupe à la liste des organisations considérées comme terroristes implique toutefois plus que de la surveillance.
Concrètement, ces inscriptions peuvent contribuer à soutenir d'éventuelles enquêtes criminelles et les poursuites criminelles de ces infractions. Lorsqu'une entité est inscrite sur la liste, les institutions financières gèlent ses actifs, et administrer délibérément les actifs d'une entité inscrite sur la liste devient un crime.
Créée à la suite des attaques terroristes contre les États-Unis en septembre 2001, la liste des entités terroristes compte plus de 50 organisations. Des sanctions pénales importantes sont prévues contre ceux qui les aident à mener des activités extrémistes.
La décision d'inscrire une organisation sur la liste des entités terroristes est basée sur les renseignements et les preuves recueillis par nos agences de sécurité nationale. La désignation d’entités terroristes n'est pas un exercice politique
, a indiqué l’attachée de presse du ministre Blair.
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Avec les informations de La Presse canadienne