Le variant britannique s'étend à d'autres régions ontariennes

Toronto et la région de Kingston ont confirmé des cas du variant identifié en Grande-Bretagne.
Photo : Getty Images / Ian Forsyth
L'Ontario confirme 34 cas du variant plus contagieux du coronavirus identifié en Grande-Bretagne, mais aucune des mutations détectées en Afrique du Sud et au Brésil.
Après la région de Simcoe-Muskoka, c'était au tour des autorités sanitaires de Toronto et de la région de Kingston de signaler lundi des cas du variant britannique (B.1.1.7
). Toronto à elle seule confirme 10 cas, selon la médecin hygiéniste adjointe de Toronto, la Dre Vinita Dubey.
La Dre Vanessa Allen, chef des services de microbiologie et de laboratoire à Santé publique Ontario, souligne qu'il serait non seulement plus facilement transmissible, mais qu'il rendrait aussi certaines personnes plus malades.
Il a été diagnostiqué jusqu'ici dans 60 pays.
Le médecin hygiéniste en chef presse les Ontariens de respecter les consignes liées à la distanciation et au port du masque de façon rigoureuse.
Il rappelle que le fait de porter un masque adéquatement et de garder ses distances est une combinaison efficace.
Si vous portez un masque, ça ne veut pas dire que vous pouvez avoir une conversation nez à nez de 5, 10, 15 minutes.
Auparavant, pour quelques minutes, vous avez peut-être réussi à éviter d'attraper la COVID-19
, a-t-il affirmé. Ça ne sera probablement plus le cas avec le nouveau variant, celui du Royaume-Uni en particulier.
Il n'est pas prêt à recommander, pour le moment, le port du masque médical à la population dans la vie de tous les jours.
Toronto
La santé publique demande aux lieux d’hébergement collectifs d’appliquer religieusement les mesures de prévention et de contrôle des infections et de les resserrer au besoin.
La directive est destinée aux foyers pour aînés, maisons de retraite, prisons, refuges et foyers de groupe. Elle vise aussi les garderies et les écoles qui doivent rester ouvertes pour les élèves ayant des besoins spéciaux.
Nous devons supposer qu'il se répandra, a déclaré la Dre Eileen de Villa, médecin hygiéniste en chef de Toronto, lors d'un point de presse, lundi. Les plus vulnérables sont les gens qui sont plus vieux et qui habitent ensemble dans des endroits exigus. Ces lieux doivent donc réviser leurs pratiques sanitaires et s'assurer qu'elles sont respectées à la lettre.
Kingston
La santé publique de Kingston, Frontenac, Lennox et Addington a elle aussi confirmé un cas.
Elle conseille à toutes les personnes qui ont voyagé à l’extérieur de la région ou qui ont reçu des visiteurs d’ailleurs de subir un test pour les patients asymptomatiques.
L’autorité sanitaire régionale prolonge aussi à 14 jours la période de quarantaine des personnes considérées comme des cas probables ou confirmés et de celles qui ont été en contact étroit avec elles.
Simcoe-Muskoka
Cette souche, qui est plus contagieuse, est à l’origine d’une flambée dans un centre de soins de longue durée de Barrie, au nord de Toronto.
La presque totalité des résidents y ont été infectés par la COVID-19 et 44 en sont morts. Selon la santé publique de Simcoe-Muskoka, 86 membres du personnel ont aussi été infectés et un proche aidant est mort de la COVID-19.
La région sanitaire examine aussi la possibilité que le variant B.1.1.7 ait été introduit dans un autre foyer de soins. Des résultats d'analyses sont attendus dans les prochains jours.
En tout, sept cas du variant de la Grande-Bretagne ont été confirmés sur le territoire de Simcoe-Muskoka.
Sudbury
Santé publique Sudbury attend elle aussi les résultats de séquençage génétique. Un test de dépistage a en effet détecté la présence possible d'un variant, mais il faut encore déterminer duquel il s'agit.
Avec les informations de Cédric Lizotte