Des Manitobains contents d’acheter des produits non essentiels en personne

La première journée des assouplissements à Winnipeg
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des Manitobains qui attendaient de faire des achats non essentiels étaient dans les magasins aux premières heures samedi. Ces derniers se réjouissent de pouvoir à nouveau faire leurs courses en personne, mais reconnaissent que le respect des mesures sanitaires demeure une priorité.
J’ai désespérément besoin de nouveaux vêtements de travail ; ceux que j'ai sont troués
, indique Shanessa Murdock qui attendait dans une longue file devant le magasin Winners.
Elle explique avoir un peu peur des risques de propagation de la COVID-19, mais soutient que le relâchement des mesures sanitaires était nécessaire après de longues semaines de confinement.
Nicole Kinsley et son compagnon Tony Ingram étaient quant à eux venus acheter du bricolage et des feuilles de papier. Selon le couple, ces produits qui n’étaient pas essentiels il y a deux mois sont devenus essentiels, car ils en ont besoin pour leur travail.
Nous sommes tous deux enseignants et le bricolage fait partie de notre quotidien
, dit Mme Kinsley.
De plus, ils notent que sortir de chez eux pour faire des courses en personne leur permet de renouer partiellement avec leurs habitudes d’avant la pandémie. Ça fait du bien de voir des gens
, lance Tony Ingram.
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Phyllix et Tom se sont pressés au magasin pour acheter des livres en vrac. J’étais extrêmement contente de savoir que les magasins ouvrent, j’aime la lecture, c’est ma thérapie
, dit Phyllix en regardant la pile de livres que tenait son conjoint Tom.
Elle explique que durant le confinement, il ne lui était pas possible d’acheter les livres. Je suis de la vielle-école, j’aime magasiner en personne
, indique-t-elle en précisant que les livres en ligne sont également très chers.
J'achète mes livres en quantité et lorsqu’ils sont très chers, ce n’est pas possible
, souligne-t-elle.
Avec l’assouplissement des mesures sanitaires, tous les commerces de détail peuvent ouvrir, mais sont limités à 25 % de leur capacité jusqu’à un maximum de 250 personnes.
Besoin de se faire une beauté
Du côté des salons de coiffure, le téléphone n’a pas cessé de sonner de la matinée. Tout le monde veut se faire une beauté capillaire, d'après Kulbir Gatana, la propriétaire de M. K. Hair Salon, situé dans le quartier North Kildonan.
Nous sommes complets pour les prochains jours et à peine on raccroche le téléphone qu’il sonne de nouveau
, explique-t-elle en recevant son premier client Kevin Hughes.
Celui-ci se dit ravi de pouvoir se faire couper les cheveux après plusieurs mois. J’aime avoir les cheveux courts et c’est dans ce salon que je viens depuis des années. Les assouplissements étaient nécessaires
, note-t-il.
Les barbiers et les salons de coiffure sont également ouverts à 25 % de leur capacité et doivent respecter les mesures sanitaires telles que la distanciation physique. Ils doivent aussi tenir à jour un carnet d’information pour le traçage éventuel de contacts.
Preuve de résilience
Les dix semaines passées sous le code rouge ont mis à l’épreuve la santé mentale et émotionnelle de la plupart des Manitobains, selon la psychologue clinicienne, la Dre Renée El-Gabalawy.
Elle explique que les gens ont ressenti des taux plus élevés de stress et d’isolement. Cependant, la psychologue ajoute que ces derniers ont également changé de perspective, car ils ont appris à faire face à la nouvelle réalité.
Malgré le relâchement des règles, la santé publique exhorte la population à continuer à faire preuve de résilience.
Les autorités sanitaires rappellent qu’il est primordial de toujours porter un masque et d’éviter les centres commerciaux ainsi que les magasins très achalandés.
Ces recommandations semblent bien comprises par la plupart des personnes rencontrées samedi, celles-ci indiquent être conscientes que le virus circule toujours dans la province.
On est content de sortir, mais on sait que si on ne fait pas attention, on va retourner en confinement et on ne veut pas ça. Les commerces et les clients sont conscients et je crois que chacun fait ce qu’il faut
, soutient Shanessa Murdock.
Les nouvelles ordonnances sanitaires seront évaluées après trois semaines.
Avec des informations de Ian Froese