Complexe aquatique : Matane ne lâche pas prise

Tout était prêt pour lancer la construction du complexe aquatique au printemps.
Photo : Source : Firme d'architectes ABCP, Québec
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Ville de Matane a fait parvenir une lettre à la ministre Isabelle Charest, afin de connaître les raisons qui motivent son refus de subventionner son projet de complexe aquatique.
Dans cette lettre à la ministre déléguée à l’Éducation, Matane demande aussi à la ministre de l’aider à trouver une solution, car il n’y a plus de programme d’aide pour financer adéquatement ce type d’infrastructures.
Problème d’infiltration d’eau, bassin qui fuit, moisissures... le bâtiment actuel est sous respirateur artificiel.
La Ville, qui fait de ce projet une priorité, veut mobiliser le milieu matanais autour de sa réalisation.
Le maire de Matane, Jérôme Landry, indique qu’un comité a été formé afin de solliciter l’appui de différents partenaires pour mobiliser le milieu.
Dans notre plan, on veut que nos partenaires nous aident, s’impliquent dans la démarche. On a déjà rencontré le club de natation Nautilus, la commission scolaire, mais aussi le Cégep, la Chambre de commerce, FIDEL, pour être capable de démontrer l’importance de ce projet
, affirme le maire.
Ces partenaires éventuels seront invités à s’engager dans une campagne de financement.
La Ville a aussi rencontré la firme d'architectes ABCP de Québec qui a conçu le projet présenté aux citoyens en février 2019, ainsi que l’entreprise choisie dans le cadre de l’appel d’offres, dans le but d’abaisser certains coûts.
Une surprise pour les élus
À Matane, tout était prêt pour lancer la construction du complexe au printemps 2021.
La réponse négative à la demande de financement a donc été une réelle surprise pour les élus matanais, qui étaient certains que leur projet était considéré comme une priorité par Québec.
Ils étaient, indique le maire, en contact avec la ministre responsable de la Région, Marie-Ève Proulx. Son personnel était parfaitement au courant du dossier
, souligne M. Landry.
Le maire n’est cependant pas en mesure de confirmer si la ministre régionale a bel et bien appuyé le projet de Matane. Dans le fond, ce qu’on savait, c’est qu’il y a eu plusieurs demandes dans l’Est-du-Québec. Notre ministre régionale a plusieurs régions
, rappelle-t-il.
De l'aide qui n'aide pas?
En novembre 2020, les élus de Matane ont finalement décidé de ne pas utiliser une subvention de 7,5 millions de dollars reçue en août 2018 du ministère de l’Éducation.
La subvention aurait payé à peine le tiers du montant total du projet, qui était passé de 15 à 20 millions de dollars.
Les conditions du programme empêchaient la Ville d’aller chercher d’autres fonds publics, comme une aide de la MRC
ou du fédéral, par exemple.On interprète que ce 7,5 millions, ça a joué contre nous. On aurait dû rejeter cette subvention plus tôt
, commente le maire.
Le Programme fédéral-provincial d’aide financière pour les infrastructures récréatives (PAFIR) a rejeté, en décembre, les demandes de plusieurs municipalités. C’est le cas de Matane, mais aussi, en Gaspésie, de Gaspé, New Richmond, Paspébiac et Chandler.
Le sujet sera d’ailleurs à l’ordre du jour, jeudi prochain, au caucus des cités régionales de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).