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Hausse de la mortalité redoutée en raison des mauvaises habitudes associées au confinement

Un homme allongé sur un sofa mange des croustilles en regardant la télévision.

L’inactivité physique pendant le confinement mènera à elle seule à une augmentation de plus de 11 millions des cas de diabète dans le monde.

Photo : iStock

Radio-Canada

Les comportements malsains associés au confinement, tels que l’augmentation de la consommation de malbouffe et l’inactivité physique, accroissent le risque de mortalité, préviennent des scientifiques brésiliens.

La principale raison : une hausse globale des cas de diabète de type 2, maladie directement liée à une mauvaise alimentation et à la sédentarité.

Le chercheur Emmanuel Gomes Ciolac et ses collègues de l’Université d’État São Paulo estiment que l’inactivité physique pendant le confinement mènera à elle seule à une augmentation de plus de 11 millions des cas de diabète dans le monde.

Notre étude sert d'avertissement sur les conséquences néfastes de cette tendance.

Une citation de Emmanuel Gomes Ciolac

Repères

  • Environ 463 millions de personnes vivent avec le diabète dans le monde.
  • Le diabète provoque annuellement environ 1,6 million de décès.
  • Quatre maladies non transmissibles (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer et maladies respiratoires chroniques) tuent chaque année 41 millions de personnes.
  • Une alimentation saine, une activité physique régulière, un poids santé et le fait d'éviter la consommation de tabac sont des moyens efficaces de prévenir ces affections ou de les retarder.

Actuellement, le diabète est la deuxième maladie chronique non transmissible la plus répandue chez les personnes atteintes de la COVID-19. Il est aussi fortement associé à une incidence accrue de la gravité des symptômes et de la mortalité. Le pronostic est encore plus défavorable chez les personnes atteintes de diabète dont la glycémie n'est pas bien maîtrisée.

Les comportements de confinés

Les données préliminaires récoltées auprès de 1000 personnes par 35 institutions internationales montrent une augmentation de certains comportements négatifs pendant le confinement, tels que :

  • une réduction de 35 % de l’activité physique;
  • une augmentation de 29 % des comportements sédentaires (temps quotidien assis, couché et allongé devant un écran).

Selon les chercheurs, ces changements dans les habitudes de vie ont des implications cliniques importantes. Par exemple, ils estiment que la réduction de l'activité physique a mené à une augmentation des cas de diabète de type 2 (de 7,2 % à 9,6 % par an) et de la mortalité toutes causes confondues (de 9,4 % à 12,5 %) pendant les premiers mois de la pandémie.

L’inactivité physique pendant le confinement compromet également plusieurs paramètres cardiométaboliques (contrôle glycémique, pression artérielle, fonction vasculaire) et fonctionnels (aptitudes cardiorespiratoires et musculaires, équilibre, agilité).

Des recommandations

Dans ce contexte, les chercheurs recommandent l'activité physique et l'exercice pendant et après la pandémie afin d'améliorer la gestion du diabète et de prévenir l'augmentation de la charge mondiale de la COVID-19, mais aussi celle des autres maladies non transmissibles.

Un père et ses deux enfants font des redressements assis.

L’OMS recommande de suivre des cours d'exercices en ligne.

Photo : iStock

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande qu’un adulte de 18 à 64 ans fasse chaque semaine au moins 150 minutes d’exercice modéré ou 75 minutes d’exercice vigoureux.

Par exemple, elle recommande de suivre des cours d'exercices en ligne, d'effectuer des tâches ménagères, de jardiner et de monter et descendre des escaliers.

De plus, les auteurs de cette étude conseillent de faire des séries d’exercices incluant des poids, afin de conserver le tonus musculaire, mais aussi de faire des redressements assis et des pompes.

Ils rappellent également l’importance de manger des fruits et des légumes et d’éviter les aliments transformés.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Frontiers in Endocrinology (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

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