Le hockey sonore veut se faire entendre au Nouveau-Brunswick

Le logo de la seule équipe de hockey sonore au Nouveau-Brunswick.
Photo : Simon Richard
Le hockey sonore fait son apparition au Nouveau-Brunswick. Ce sport, destiné aux athlètes avec un handicap visuel, veut prendre plus de place. Simon Richard, membre de l'équipe nationale, a lancé récemment le premier club de la province dans le Grand Moncton, les See Cats.
C'est l'occasion pourl'athlète paralympique de redonner quelque chose à sa communauté.
C'est vraiment quelque chose qui me tient à cœur
, explique Simon Richard, qui voulait initier les Néo-Brunswickois à ce sport depuis qu'il a découvert en 2016.
Simon Richard a déjà fait sa marque en goalball. En 2015, il a aidé le Canada à remporter le bronze aux Jeux Parapanaméricains à Toronto; en 2016, l'Acadien a fièrement représenté son pays aux Jeux paralympiques à Rio.
Je côtoyais des athlètes de goalball, et certains d'entre eux jouaient aussi au hockey sonore
, raconte-t-il. Après l'avoir essayé, l'Acadien s'est lancé à fond, obtenant même, trois ans plus tard, une place au sein de l'équipe nationale.
Les See Cats ont commencé discrètement, en décembre dernier, avec six participants, à la patinoire olympique de Dieppe. Simon Richard est heureux des débuts.
Ça donne la chance, non seulement aux jeunes et aux mois jeunes aussi, qui ont une déficience visuelle, de jouer au hockey.
Le hockey sonore est légèrement différent du hockey traditionnel.
La rondelle est trois fois plus grosse et contient des grelots à l'intérieur. Il faut faire au moins une passe en zone offensive avant de marquer un but. Les filets sont un peu moins haut; les gardiens doivent avoir les yeux bandés s'assurer qu'ils ne voient absolument rien.
Les autres joueurs, en avant, doivent être légalement aveugles, c'est-à-dire, avoir une acuité visuelle inférieure à 10 %.
La rondelle est plus grosse donc le jeu est ralenti
, explique le hockeyeur originaire de Dieppe. Donc, ça permet aux joueurs d'être capables de voir ce qui se passe sur la glace et de bien suivre bien le jeu.
Il s'agit d'un sport adapté. Mais, pour Simon Richard, c'est beaucoup plus.
Aussitôt que tu as un handicap, dit-il, il y a un peu l'impression que tu ne fais pas partie de la gang. Mais, on est tous humains, on a tous besoin de bouger.
Et d'aimer le hockey.
Simon ne fait pas exception. Il est né sans iris, une maladie appelée aniridie. Rarement, il s'est mis des limites. Depuis son enfance, il joue au hockey avec les voyants
, pour utiliser son expression. Ceux qui l'ont vu évoluer vous diront que ses feintes pouvaient mystifier les défenseurs et les gardiens.
Moi, j'ai fait le choix de, oui, je veux jouer au hockey. Que ce soit au hockey voyant ou non voyant.
Parmi les autres sports qu'il a pratiqués, il a réalisé un trou d'un coup au golf, en 2008.
Le sport lui a permis de vivre des expériences extraordinaires. Pour lui, être actif, c'est important, c'est aussi la base de l'intégration.
il y a beaucoup de choses que tu peux faire. Il faut persévérer et prendre ça une journée à la fois,