Des policiers de la GRC auraient détruit une vidéo, allègue un avocat
Trois membres de la GRC au Nouveau-Brunswick sont accusés d’entrave à la justice.

La GRC sur les lieux d'une perquisition sur le chemin Homestead, à Steeves Mountain au Nouveau-Brunswick, le 28 août 2019.
Photo : CBC / Shane Magee
Les trois policiers du Nouveau-Brunswick accusés d’entrave à la justice le mois dernier auraient détruit un enregistrement vidéo faisant partie d’une enquête dans une affaire de drogue, a affirmé en cour un avocat.
Le caporal Mathieu Potvin, 32 ans, le gendarme Éric Pichette, 39 ans, et le gendarme Graham Bourque, 32 ans, tous membres du service régional de Codiac de la Gendarmerie royale du Canada (GRC
), ont été accusés d’entrave à la justice, le 28 décembre à Moncton.À lire aussi :
La GRC
n’avait pas spécifié dans quelle enquête les trois membres accusés étaient impliqués.Selon l’avocat Nathan Gorman, qui défend un individu arrêté dans le cadre d’une enquête sur une affaire de drogue, les trois policiers de la GRC auraient partiellement détruit un enregistrement vidéo parce qu’ils n’en aimaient pas le contenu.
Me Gorman a fait ces allégations la semaine dernière au tribunal, où il représentait son client, Jesse Logue. Ce dernier est en attente d’un procès et conteste son confinement dans une aire de ségrégation du pénitencier où il est détenu.
Jesse Logue a été accusé de trafic de stupéfiants après une série de perquisitions le 28 août 2019 dans les régions de Moncton et de Fredericton. La GRC avait alors annoncé l’arrestation de huit personnes, mais il est le seul qui a été accusé.
Rejoint par le réseau CBCNathan Gorman n’a pas voulu commenter les allégations faites en cour.
, l’avocatLa GRCHans Ouellette, porte-parole de la police fédérale au Nouveau-Brunswick.
ne commente non plus. Il serait inapproprié de le faire puisque le dossier est devant le tribunal, a déclaré le constableLes policiers Mathieu Potvin, Éric Pichette et Graham Bourque sont suspendus avec salaire par la GRC
depuis le 15 décembre. Ils doivent comparaître le 15 mars en cour provinciale à Moncton.Dans cette affaire, les faits que l’on reproche aux policiers se seraient produits le 15 mai 2019.