Manifestations anti-masque à Moncton : les policiers hésitent à intervenir

Des personnes qui s'opposent au port d'un masque manifestent régulièrement devant l'hôtel de ville de Moncton sans toujours respecter les règles de santé publique (archives).
Photo : Radio-Canada / Guy R. LeBlanc
Les policiers pourraient commencer à donner des contraventions aux manifestants anti-masques à Moncton qui ne respectent pas les règles sanitaires.
Chaque semaine, de 20 à 40 personnes qui contestent les règlements sur le port du masque se rassemblent devant l'hôtel de ville de Moncton.
Ils ne respectent pas toujours les consignes sanitaires. Ils ne portent pas de masque et ils ne restent pas toujours à 2 mètres les uns des autres. Et lorsque la région était dans la phase orange du plan de rétablissement de la COVID-19 du gouvernement provincial, les rassemblements étaient limités à 25 personnes.
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La Gendarmerie royale du Canada (GRC) s'est contentée de surveiller les manifestants jusqu’à présent sans leur donner de contravention.
La conseillère municipale Paulette Thériault n'est pas d'accord avec la méthode douce dans ce cas-ci.
Il ne faut pas oublier que la GRC, ce sont nos employés. Donc, ç’aurait été à nous aussi comme conseil municipal de dire : "Écoutez, là, on ne va pas tolérer ça du tout." Mais on n'a pas fait ça. On a plutôt, je ne veux pas dire qu'on les a encouragés, mais on a voulu un peu comme conseil accommoder ces groupes-là. Et maintenant on voit qu’on ne change pas grand-chose
, explique Mme Thériault.
Les policiers ont bien agi pendant les manifestations des dernières semaines, estime le conseiller municipal Charles Léger, qui est le président de l'Autorité policière Codiac. Il est toutefois d'accord avec l'idée de changer de stratégie et de donner des contraventions.
Je pense que dorénavant on va voir de plus en plus de contraventions parce qu'il faut envoyer un signal. Pour nous protéger l'un de l'autre, il faut absolument que les lois soient respectées. Et je pense que c'est cette approche que la GRC signale pour le moment et dans l'avenir
, affirme Charles Léger.
Le gendarme Hans Ouellette, relationniste de presse de la GRC
au Nouveau-Brunswick, explique que la stratégie a été de sensibiliser les manifestants anti-masques et de les encourager à respecter les consignes de la santé publique. Il parle d’une possibilité de donner des contraventions.C'est possible que des contraventions vont être émises aux gens qui ne suivent pas les directives. C'est une des manières, un des efforts qu'on peut faire pour demander aux gens ou leur rappeler qu'il y a des règlements en face de ça
, dit-il.
Des règles resserrées
Tout le sud-est de la province, comme d’autres régions, est passé à la phase rouge mercredi matin. Il s’agit d’un niveau d’alerte plus élevé que la phase orange.
Les rassemblements extérieurs sont maintenant limités à cinq personnes. Dans les lieux publics extérieurs, les personnes doivent porter un masque si elles ne peuvent maintenir une distance de 2 mètres les unes des autres.
Avec des renseignements de Michel Nogue