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La députée de Glengarry–Prescott–Russell, Amanda Simard, s’est toujours décrite comme une personne forte. Elle admet cependant que certains commentaires dont elle a fait l’objet sur les réseaux sociaux, ces dernières années, ont été difficiles à encaisser.
Menaces, intimidations, propos dégradants : Amanda Simard dit qu’elle pourrait écrire un livre avec tout ce qu’on lui a jeté à la figure. C’est toutefois du matériel à ne pas publier, décrit-elle en entrevue au Téléjournal Ottawa-Gatineau. Des obscénités révoltantes qui n’ont pas leur place dans une société dite civilisée.
J’ai reçu toutes sortes de messages avec des connotations assez vulgaires, poursuit la jeune élue. Des insultes dont vous pouvez deviner un peu de quoi je parle!
La députée indépendante de Glengarry–Prescott–Russell, Amanda Simard, pose une question en Chambre au sujet de l'indépendance du commissaire aux services en français.
Photo : Radio-Canada
Amanda Simard se souvient de commentaires particulièrement vulgaires qui ont été formulés à son endroit lors de la crise linguistique de l’Ontario, en 2018, alors qu’elle était au centre d’un débat extrêmement médiatisé.
Il y avait, sur YouTube, un clip qui a été publié lorsque j’ai fait mon discours sur les coupes de M. Ford. C’étaient un discours et une cause qui me tenaient à cœur, se rappelle Amanda Simard.
« Dans les commentaires, poursuit-elle, il y en avait un, en anglais, qui disait : "It looks like she got her panties in a bunch. I wish I could pull them out with my teeth." Ça m’a vraiment frappée! »
C'est vraiment personnel et ça n’a aucun rapport avec le travail!
« Je me rappelle de commentaires de personnes qui disaient que j’avais l’air d’une poupée-robot [des poupées conçues pour le plaisir sexuel, NDLR]. Pour être honnête, je ne savais même pas ce que cela voulait dire, et il a fallu que j’utilise Google pour le savoir. J’étais sous le choc de voir que les gens pouvaient penser à ça! » relate la députée.
Amanda Simard, qui évolue dans le monde politique depuis 2009, remarque que les réseaux sociaux – Facebook, Twitter et Instagram – sont un terreau fertile pour ce genre de commentaires.
Depuis quelques années, elle soutient qu’ils se sont même multipliés et que les femmes en sont les principales victimes.
C'est intense! Sous presque chaque tweet que j’écris, on peut voir des commentaires haineux et des insultes. Et, en plus, c'est anonyme! déplore-t-elle. Ces personnes sont cachées en pantoufles et en pyjama derrière leur écran, écrivent n’importe quoi et n’ont aucune responsabilité.
Des élus régulièrement intimidés
Une insulte vulgaire a été peinte sur une vitre du bureau de campagne de la députée fédérale d'Ottawa-Centre et actuelle ministre de l’Infrastructure, Catherine McKenna.
Photo : Radio-Canada / Giacomo Panico
L'été passé, un homme armé a fait irruption sur les terrains de Rideau Hall. Il aurait proféré des menaces à l’endroit du premier ministre Justin Trudeau.
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
En février, la conseillère municipale d'Ottawa Laurie Dudas a demandé l'intervention du commissaire à l'intégrité après avoir été la cible d'abus en ligne.
Photo : Radio-Canada / Stu Mills
La conseillère municipale de Pointe-Gatineau Myriam Nadeau s'est sentie harcelée après qu'un citoyen l'eut interpellée plusieurs fois sur Facebook, l'an passé.
Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle
« En août 2020, la ministre ontarienne Lisa MacLeod est sous protection policière après avoir reçu des courriels menaçants et un incident malveillant sur son véhicule personnel. »
Photo : La Presse canadienne / Chris Young
En septembre 2020, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, est grossièrement apostrophé et suivi par un homme alors qu’il se rend au parlement.
Cette campagne vise à encourager les gens à se présenter en politique municipale. L’UMQ Union des municipalités du Québecsoutient que ce climat d'hostilité envers les politiciens sur les réseaux sociaux décourage de nombreuses personnes à briguer des charges publiques.
Je peux confirmer que lorsque les gens veulent se présenter, c’est un facteur qui les dissuade, soutient Amanda Simard.
On me demande souvent – femmes ou hommes, jeunes comme adultes : "Comment faites-vous pour gérer les attaques personnelles, les insultes et les messages négatifs?"
La jeune élue leur répond qu’il faut avoir du cran.
Moi, ça me pousse à rester, parce que je ne veux pas laisser ces personnes-là gagner.
Il y a des journées où je me suis demandé pourquoi on tolère ça! Mais je reste et je ne laisse pas ces commentaires-là me déranger, car j’ai un travail à faire.