L'avenir de l'Institut de Memramcook commence à se préciser

L'Institut est une pierre angulaire du centre du village de Memramcook. Le bâtiment occupe une place importante dans l'histoire acadienne.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Bernier
Le projet d'établir une école privée bilingue internationale dans l'Institut de Memramcook aurait pris une longueur d'avance. Et un acheteur potentiel, mais controversé aurait reculé.
Lors de la réunion du conseil du village de Memramcook, le maire Michel Gaudet a fait une mise à jour sur l'avenir du bâtiment, propriété de la province et qui est vide depuis 2016 après une faillite.
Les choses avancent bien dans le dossier de l'école privée
, révèle M. Gaudet. Le conseil a reçu des détails d'une étude de faisabilité des promoteurs du projet, le Dr Aurèle Schofield et l'homme d'affaires Bernard Cormier. Ils aimeraient fonder une école dite internationale bilingue dans ce qui était autrefois l'Université Saint-Joseph.
Michel Gaudet semble encouragé par les derniers développements. Il y a deux ans, ça semblait un projet far-fetched, tiré par les cheveux, comme on dit en anglais. Mais là, ça semble comme s'il y avait une lueur au bout du tunnel
.
Selon lui, il reste du travail à faire avant d'y arriver. Pas avant 24 mois
.
Cet automne, Radio-Canada révélait qu'un acheteur potentiel, Canadian National Growers (CNG ) avait démontré son intérêt auprès du gouvernement Higgs. L'entreprise de pomiculture, qui possède des vergers dans le comté de Kent, voulait transformer l'Institut en école agroalimentaire.
Michel Gaudet pense que CNGJe crois que CNG a entendu l'opposition dire qu'il y avait de l'intérêt de la part de plusieurs gens de la communauté, incluant des gens d'affaires de la région et des membres du conseil municipal. Il a décidé de ne pas venir s'établir dans la région.
Tourné vers l'avenir
Le maire de Memramcook aimerait que le gouvernement du Nouveau-Brunswick effectue des rénovations majeures à l'intérieur. L'extérieur du bâtiment a subi une cure de rajeunissement (béton et fenêtres) en 2017.
Michel Gaudet a fait part de ses suggestions au ministre des Gouvernements locaux, Daniel Allain, lors d'une visite la semaine dernière.
La bâtisse est très solide, mais le souci est à l'intérieur.
Le gouvernement progressiste-conservateur a déjà prévenu la population que les travaux de rénovation à l'intérieur du bâtiment ne seraient financés qu'à partir du moment où un acheteur se présenterait.
C'est comme un couteau à deux tranchants, explique toutefois Michel Gaudet. Quand on veut montrer le bâtiment à des groupes, comme celui de l'école privée, tout ce qu'il y a des édifices, c'est des colonnes et des lumières.
Il aimerait que la province se charge des travaux de plomberie, d'électricité et de ventilation, qui nécessiteraient six mois, selon son évaluation.
Memramcook aimerait que tout projet accepté par la province inclut des espaces pour un centre communautaire.
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick n'a pas répondu à nos demandes d'entrevues à ce sujet.
L'Institut de Memramcook en quelques textes :
- Institut de Memramcook: faillite en 2013
- Les biens vendus à l'encan en 2014
- L'Institut se départit de ses oeuvres
- Institut: un investissement de 25 millions $ du provincial en 2017
- Les options se précisent pour l'Institut
- La vente potentielle au privé inquiète la communauté
- Un acheteur potentiel sème l'inquiétude