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Des organismes craignent une augmentation des cas de violence conjugale

Une personne montre la paume de sa main pour se protéger.

Selon un sondage effectué auprès de 87 femmes qui ont eu recours au soutien de ces maisons dans le passé, 79% disent avoir vécu de la violence conjugale pendant le confinement.

Photo : iStock

Radio-Canada

Une semaine après que le gouvernement ait imposé aux Québécois un couvre-feu obligatoire, les organismes venant en aide aux femmes victimes de violence conjugale sont très inquiets. Plusieurs craignent que les nouvelles mesures imposées causent une augmentation des cas de violence conjugale.

Difficile de savoir ce qui se passe derrière chaque fenêtre après le couvre-feu. Cette nouvelle réalité fait craindre le pire à Louise Riendeau, porte-parole du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.

À l’heure actuelle, on se dit que les femmes qui sont confinées avec un conjoint violent qui subit le couvre-feu risquent d’être davantage violentées.

Une citation de Louise Riendeau, porte-parole du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

Selon un sondage effectué auprès de 87 femmes qui ont eu recours au soutien de ces maisons dans le passé, 79 % disent avoir vécu de la violence conjugale pendant le confinement. De plus, 43 % d’entre elles déclarent que leurs enfants ont aussi été victimes de violences.

Dénoncer une situation de violence conjugale, en pleine pandémie, lorsque son conjoint est à la maison, ne rend pas la tâche facile aux femmes, déplore Mme Riendeau. Selon elle, certaines femmes seraient même découragées par les consignes de la santé publique. Il y a beaucoup moins de demandes d’hébergement et c’est ce qui nous inquiète , ajoute-t-elle.

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Une représentation du coronavirus.

Nathalie Villeneuve, qui est directrice d’une maison d’hébergement à Saint-Jean-sur-Richelieu, partage l’inquiétude de Louise Riendeau. Selon elle, les mesures imposées par le gouvernement peuvent dissuader des femmes à aller demander de l’aide. S’il est déjà difficile pour une victime d’aller chercher de l’aide en temps normal, une pandémie n’est qu’un obstacle supplémentaire.

À cela, s’ajoutent les femmes qui ont peur de se faire intercepter par la police. Les femmes ne savent pas qu’elles peuvent se présenter dans les ressources, déplore Chantal Simoneau, directrice du Projet L. U. N. E, des centres d’hébergement pour travailleuses du sexe.

Malgré tout, Louise Riendeau souhaite envoyer un message aux proches. Si auprès de vous il y a une femme que vous savez qui vit de la violence, informez-vous de comment elle va, accueillez-là chez vous, même si on n'est pas supposé recevoir des gens.

C’est un cas de force majeur, ajoute-t-elle.

Avec les informations de Marie-Michelle Lauzon

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