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Haïti : l'opposition exige le départ du président d'ici trois semaines

Des pneus brûlent dans une rue avec un manifestant de dos.

Des pneus brûlés lors de la manifestation vendredi à Port-au-Prince Prince.

Photo : Reuters / JEANTY JUNIOR AUGUSTIN

Agence France-Presse

Plusieurs centaines d'opposants au président haïtien Jovenel Moïse ont manifesté vendredi à Port-au-Prince pour exiger son départ du pouvoir le 7 février, jour qu'ils estiment être le dernier de son mandat.

Les élections qui l'ont porté au pouvoir ont commencé en 2015. Aujourd'hui, il nous faut batailler pour faire respecter la constitution affirme le militant Didier Benel au sein du cortège.

En Haïti, le mandat présidentiel dure cinq ans et la constitution indique qu'il débute le 7 février suivant les élections.

Jovenel Moïse avait été déclaré élu dès le premier tour de la présidentielle organisée en octobre 2015, mais ce scrutin avait été annulé en raison de fraudes.

Déclaré vainqueur au deuxième tour de l'élection réorganisée un an après, M. Moïse a prêté serment le 7 février 2017, ses partisans estiment eux que son mandat s'achèvera le 7 février 2022.

Loin de ce débat juridique, beaucoup de manifestants qui disent subir quotidiennement les violences causées par les gangs armés exigent le départ immédiat du président.

Un homme entouré par des policiers

Un manifestant arrêté par la police

Photo : Reuters / JEANTY JUNIOR AUGUSTIN

Qu'est-ce qu'ils ont à dire ces politiciens à nous qui dormons dans la rue? Nos maisons ont été incendiées par les bandits : pas un juge, une autorité, personne n'est venu nous voir pour faire un constat déplore Marie-Emmanuelle Noël, originaire d'un quartier pauvre de la capitale où s'affrontent régulièrement plusieurs bandes armées.

Au-delà de ces conflits de territoires, Haïti enregistre depuis l'automne une recrudescence des enlèvements contre rançon qui touchent indistinctement les habitants les plus riches et la majorité vivant sous le seuil de pauvreté.

Vendredi, au fil de leur parcours, les manifestants ont multiplié les barricades faites de pneus enflammés ou d'ordures diverses, paralysant la circulation.

Quand le peuple sort dans la rue et brûle une voiture, on dit que le peuple est violent, mais eux, combien de voitures ces dirigeants ont-ils achetées sur le dos du peuple qui vit toujours dans la misère? rétorque Didier Benel aux critiques déplorant ce type de dégradations en marge des manifestations.

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