Donner naissance en confinement, avec ou sans grands-parents?

Québec permet de demander l'aide aux grands-parents si aucune autre option n'est possible (archives).
Photo : iStock / CokaPoka
Le deuxième confinement imposé par le gouvernement de François Legault pour freiner la propagation de la COVID-19 cause bien des maux de tête aux couples sur le point d'accueillir un enfant.
Karyn Martin a notamment dû demander à ses parents de garder son fils pendant la naissance de sa fille, bien qu'elle était consciente que cette option n'était pas sans risques.
La pandémie limite l'aide qui peut nous être apportée
, explique-t-elle.
C'est pratique d'avoir des gens qui sont prêts pour que le papa tout particulièrement puisse venir si on doit être à l’hôpital pour quelques jours
, ajoute la mère de famille, qui vit en Gaspésie.
Québec permet d'ailleurs de recevoir chez soi une personne offrant un service ou soutien
.
Le directeur de santé publique Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Yv Bonnier-Viger, indique qu'un grand-parent peut jouer ce rôle lorsqu'il n'y a pas moyen de faire autrement
.
Ça dépend de l’âge et de la condition de santé des grands-parents. On sait que le risque commence à augmenter après 60 ans. Si on pouvait trouver quelqu’un plus jeune, un frère ou une sœur, c’est préférable
, précise toutefois Dr Bonnier-Viger.
Il faut comprendre que, plus on fréquente des gens qui ne vivent pas à la même adresse que nous, plus on se met à risque de transmettre le virus. Il faut garder cela pour les exceptions.
De plus, le ministère de la Santé recommande d’éviter de donner des bisous sur le visage et des câlins aux enfants.
Certaines familles, comme celle de Raphaëlle Cardinal, à Matane, font preuve de créativité pour limiter les risques.
Les grands-parents peuvent contribuer sans qu’on se voie nécessairement. Par exemple, on a plein d’animaux, ça fait qu’ils vont garder nos animaux. Sinon, ils vont nous aider avec la préparation de la nourriture
, indique-t-elle.
Raphaëlle Cardinal admet cependant qu'elle est déçue de ne pas avoir accès aux cours postnataux, comme les cours de massage ou de yoga avec bébé.
Ce sont des choses que j’aurais voulu faire idéalement dans les premières semaines, les premiers mois de vie. Et dans le contexte actuel, il n’y en a pas. C'est un peu dommage
, souligne-t-elle.
D’un autre côté, les premières semaines de vie d’un bébé, c’est aussi un moment vraiment intime entre les deux parents et le bébé. Je pense qu’on va avoir ce moment-là juste à nous
, ajoute la future maman, qui doit accoucher prochainement.
Avec les informations de Jean-François Deschênes