Damas accuse Israël de bombardements dans l'est de la Syrie

Des missiles dans le ciel de la capitale syrienne lors d'un précédent raid
Photo : Reuters / Omar Sanadiki
Mercredi à l’aube, des raids ont ciblé l’est de la Syrie, près de la frontière irakienne.
Des sources de renseignements occidentaux et des transfuges, citées par l’agence Reuters, affirment que les frappes ont visé des bases de combattants pro-iraniens.
De son côté, l’agence de presse officielle syrienne SANA a indiqué qu’Israël a visé des cibles à Al Boukamal, dans l’est du pays, ainsi que dans des secteurs de la province et de la ville de Daïr az Zour.
Selon les autorités syriennes, le bilan est de 1 mort et de 14 blessés, alors qu’Al-Jazira fait état de 10 morts parmi les combattants pro-iraniens.
Al-Jazira, qui cite des sources du renseignement américain, rapporte que les raids israéliens se sont effectués en collaboration avec les forces américaines qui ont fourni des renseignements sur des dépôts d’armes iraniens dans cette région. Au total, il y aurait eu 25 raids.
Ces frappes contre la Syrie sont les plus importantes de ces derniers mois.
Al Boukamal, ville frontalière avec l’Irak, se situe sur la plus importante voie terrestre d'acheminement d'armes et de combattants iraniens, selon des sources au sein des services de renseignement occidentaux.
L'armée israélienne n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Israël soutient que son objectif est de mettre fin à la présence militaire iranienne qui, selon des sources au sein des services de renseignement occidentaux, s'est étendue ces dernières années en Syrie.
Les combattants soutenus par l'Iran seraient présents dans des secteurs dans l'est, le sud et le nord-ouest de la Syrie, ainsi que plusieurs zones de la périphérie de Damas et les zones frontalières entre la Syrie et le Liban.
Ces raids interviennent au moment où, selon des experts, Donald Trump et Israël pourraient accentuer la pression contre l'Iran et ses alliés régionaux, aux derniers jours du mandat du président américain.
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iraniens, estime l'analyste Nicholas Heras.