« L'erreur serait de croire que le Bas-Saint-Laurent est immunisé », dit le Dr Leduc

Les mesures de confinement imposées par Québec sont nécessaires au Bas-Saint-Laurent, même si le nombre de cas est peu élevé, selon le directeur de la santé publique (archives).
Photo : Radio-Canada / Simon Rail-Laplante
Il serait périlleux de croire que le Bas-Saint-Laurent n'a pas besoin du couvre-feu annoncé la semaine dernière par le gouvernement Legault, affirme le directeur de la santé publique régionale, Sylvain Leduc.
On n'est pas à l'abri. L'erreur serait de croire que le Bas-Saint-Laurent est immunisé contre ce virus-là et pour le moment, cette mesure-là, elle nous protège comme elle protège les autres régions du Québec
, a insisté le Dr Leduc, mardi matin, en entrevue à Info-réveil.
Ni la santé publique ni la Sûreté du Québec ne consentent à révéler le nombre de personnes qui ont dérogé au couvre-feu dans la région depuis sa mise en place, samedi. Il y a eu quelques dérogations, mais très peu
, selon le Dr Leduc.
Depuis le 4 janvier, le nombre de nouvelles infections recensées dans la région demeure sous la barre des 20 cas, alors qu'au cours des 3 derniers jours, moins de 10 cas ont été enregistrés dans lesbilans quotidiens.
On reprend le contrôle dans la région, avec moins de 10 cas par jour. [...] On se croise les doigts, mais c'est encourageant
, affirme Sylvain Leduc.
Si les éclosions survenues à l'Unité de réadaptation fonctionnelle intensive (URFI) de Mont-Joli et à l’Unité transitoire de réadaptation fonctionnelle (UTRF) ne sont pas terminées, la santé publique estime qu'elles sont actuellement maîtrisées.
Alors que la situation est relativement stable au Bas-Saint-Laurent, elle est cependant de plus en plus délicate ailleurs dans la province. Certains hôpitaux manquent déjà de lits pour accueillir les malades, qui sont transférés vers d'autres régions.
En manque de doses pour la vaccination
Par ailleurs, plus de la moitié des résidents en CHSLD
de la région ont été vaccinés jusqu'à maintenant.Toute la logistique est en place pour poursuivre la vaccination, mais il manque de doses pour l'instant.
Ce qui nous limite en ce moment, c'est la quantité de vaccins qu'on reçoit, mais on nous dit que ça se corrigera dans les prochaines semaines.
Plus de 2500 doses de vaccins ont été administrées jusqu'à maintenant dans la région. Je pense que déjà, à la fin mars, on aura couvert une très forte proportion des gens qui sont vulnérables et l'ensemble des travailleurs [de la santé].
Si tout va bien, la vaccination pour le reste de la population devrait s'amorcer au printemps et s'échelonner jusqu'en septembre.