Une première Journée du chandail noir le 15 janvier
La Coalition antiracisme de Vancouver (ARC) lance une première Journée du chandail noir.

La Coalition antiracisme de Vancouver lance la première Journée du chandail noir, qui aura lieu le 15 janvier.
Photo : Radio-Canada / Maggie MacPherson
Après la Journée du chandail rose et la Journée du chandail orange, un regroupement antiraciste de Vancouver organise la première Journée du chandail noir.
Les organisateurs de la Coalition antiracisme de Vancouver (ARC) ont choisi la date du 15 janvier pour lancer leur initiative parce qu'il s'agit du jour de la naissance de Martin Luther King. Une date lourde de symboles dans la lutte des droits civiques des Noirs, aux États-Unis, et partout dans le monde.
Comme la Journée du chandail rose, qui a pour vocation d’inviter à la discussion sur l’intimidation, la Journée du chandail noir, elle, veut ouvrir le dialogue sur le racisme sous toutes ses formes et les droits civiques des personnes issues de la diversité.
L'entraîneur de soccer Rem Dinga, lui-même victime de racisme par le passé, s’est engagé dans le mouvement dès qu'il en a entendu parler.
Il estime que les jeunes sont la clé pour vaincre les comportements racistes. Grâce aux enfants, on va essayer aussi de pouvoir remonter pour avoir une discussion ouverte dans les familles
, dit-il.
Quand on voit des enfants qui ont des propos racistes envers d'autres enfants, qu'est-ce qu'il faut faire? Il faut éduquer, je ne pense pas qu'il faille sanctionner.
Blandine Masudi, qui habite à Vancouver depuis plus de 20 ans, a vécu différentes formes de racisme dans sa vie et bien qu'elle prépare déjà ses enfants à d'éventuelles injustices liées à la couleur de leur peau, elle espérait que ce serait différent pour eux.
Toutefois, quand elle voit que certains enfants ne veulent pas jouer avec sa fille, Azaniah, sous prétexte qu'elle est noire, elle se rend compte que la société dans actuelle a besoin de mouvements comme la Journée du chandail noir.
Elle se réjouit que cette initiative ait pour but d'encourager le dialogue sur le racisme, non seulement envers les personnes noires, mais envers toutes les personnes issues de la diversité.
Les Autochtones avaient leur propre bataille et nous, on pensait qu'on avait notre propre bataille, mais en fait, c'est la même guerre, on combat tous le racisme.
La présidente de l'ARC, Kamika Williams espère que le mouvement du chandail noir prendra de l'ampleur comme cela a été le cas pour celles des chandails rose et orange. Elle souhaite voir les écoles publiques de la Colombie-Britannique, puis de tout le pays, adopter l'initiative, avec l'espoir que les enfants rapportent le débat à la maison.
Beaucoup de gens pensent que le racisme n'existe plus vraiment. Malheureusement, il est toujours très présent au Canada. C'est pourquoi il est très important de maintenir cette discussion et de continuer à le combattre. Et cela demandera beaucoup de travail.
Beaucoup d'organismes, d'associations et d'entreprises soutiennent l'événement, les écoles du Conseil scolaire francophone sont également encouragées à y participer. On donne un go à nos directions d'aller de l'avant
, dit son directeur général, Michel St-Amant.
La Coalition antiracisme (ARC (Nouvelle fenêtre)) est une jeune organisation née à Vancouver en juin 2020, inspirée du mouvement Black Lives Matter. Ses objectifs sont, entre autres, de créer une zone de confiance pour que les personnes de couleur et les Autochtones puissent se rassembler et se sentir soutenus. Il souhaite également qu'on accorde plus de place à l'histoire des peuples autochtones et des Noirs dans les programmes scolaires.
L'ARC milite aussi pour l'information et la création d'ateliers pour les personnes qui ne sont pas issues de la diversité.

Un reportage d'Alexandre Lamic
Avec les informations de Julie Landry