Le Canada et des alliés condamnent d'une même voix les arrestations à Hong Kong

François-Philippe Champagne et les chefs de la diplomatie des États-Unis, de l'Australie et du Royaume-Uni ont uni leurs voix pour condamner les arrestations à Hong Kong.
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
Le ministre des Affaires étrangères du Canada se joint à ses homologues américain, britannique et australien pour condamner les récentes arrestations de personnes militant pour les droits démocratiques à Hong Kong.
Cinquante-cinq personnes ont été arrêtées cette semaine pour subversion
en vertu d'une nouvelle loi imposée au printemps dernier par les autorités chinoises.
Dans une déclaration commune publiée samedi, Francois-Philippe Champagne et ses homologues ont exprimé leurs vives préoccupations
. Ils ont déclaré que la Loi sur la sécurité nationale jugée nécessaire par les autorités de la Chine et de Hong Kong pour maintenir l'ordre sert en réalité à éliminer la dissidence et les opinions politiques divergentes
.
Selon eux, cette mesure est une violation flagrante de la Déclaration commune sino-britannique et contrevient aux dispositions du cadre "un pays, deux systèmes"
.
« Nous appelons les autorités centrales de Hong Kong et de la Chine à respecter les droits et libertés garantis par la loi des habitants de Hong Kong, sans que ces derniers aient à subir la crainte d'être arrêtés et détenus. »
Plusieurs des personnes arrêtées participaient à des primaires non autorisées en vue des élections législatives qui ont été annulées. Les autorités prétendent que cette primaire était un élément d'un complot visant à contrôler l'Assemblée législative afin de paralyser le gouvernement et de contraindre la cheffe de l'exécutif, Carrie Lam, à démissionner.
Arrestations par dizaines
Aucune accusation n'a été portée contre les 55 personnes arrêtées, mais 3 d'entre elles ont été libérées sous condition en attendant la progression d'une enquête. Une condamnation pourrait les empêcher de présenter leur candidature aux élections.
Les quatre ministres réclament que les élections du Conseil législatif reportées en septembre se déroulent de manière équitable et que des candidats représentant un éventail d'opinions politiques puissent y prendre part
.
Seule la moitié du Conseil législatif est élue au suffrage universel.
La déclaration commune a été signée par M. Champagne, les ministres des Affaires étrangères de l'Australie, Marise Payne, et du Royaume-Uni, Dominic Raab, ainsi que par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo.