Routes désertes, commerces fermés, l'Estrie vit sa première nuit de couvre-feu
Dans Sherbrooke, le calme s'est installé en même temps que l'entrée en vigueur du couvre-feu.
Photo : Radio-Canada / Laurent Ulrich
Dès 20 h, les Estriens avaient regagné leur foyer afin de se conformer à l'ordonnance de Québec qui impose maintenant un couvre-feu pour lutter contre la COVID-19.
De 20 h à 5 h, seuls certains déplacements essentiels sont autorisés.
Sur les grandes artères de Sherbrooke et de Magog, notamment, les passants et les automobilistes sont progressivement disparus du paysage. Les villes et les villages de la région se sont endormis tôt lors de cette première nuit de couvre-feu.
Sur les routes, seuls les véhicules de polices demeurent omniprésents pour faire respecter cette nouvelle mesure.
À Sherbrooke, le SPS
a rapidement dû intervenir auprès d'une quinzaine de manifestants qui avaient choisi d'enfreindre les mesures sanitaires. Les récalcitrants se sont rassemblés au lac des Nations avant de marcher sur la rue King Ouest où des policiers leur ont remis des contraventions.Le directeur du SPS, Danny McConnell semblait déçu du comportement de ces contrevenants. Il rappelle que les policiers ont été conciliants au cours des derniers mois et il déplore avoir dû sévir samedi soir.
J'ai de la misère à comprendre qu'ils puissent pas savoir que ce soir, ça se passerait comme ça.
On espère que ça ne se reproduira pas, on ne voudrait pas que tous les soirs ils fassent une manifestation comme ça. On demande leur collaboration
, ajoute le directeur du SPS Danny McConnell. Il affirme que les policiers se devront d'intervenir si les manifestants récidivent au cours des prochaines soirées.
En dépit de cet incident isolé, la consigne semble bien respectée par les citoyens. Certains travailleurs essentiels demeurent, néanmoins, fidèles au poste.
Si les épiceries ont fermé leurs portes dès 19 h 30, afin de laisser le temps à leurs employés de rentrer à domicile, certaines pharmacies, elles, restent ouvertes pour servir les clients qui ont un besoin urgent de médicaments.
Il n'y a pas eu un chat depuis 8 h, c'est vraiment spécial.
À la station-service bordant la sortie 115 de l'Autoroute 10 à Magog, les pompes à essence et les comptoirs des chaînes de restauration rapide ont été désertés. Malgré la porte verrouillée, il reste possible de faire le plein, puisque ce service est jugé essentiel par Québec.
L'employé sur place s'attend à une nuit des plus calme dans ce commerce habituellement fréquenté de jour comme de nuit.
Avec les informations de Pierrick Pichette