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Isolés du reste du Québec, les résidents des Îles-de-la-Madeleine auraient souhaité obtenir un statut leur permettant de conserver le niveau de restrictions sanitaires de la zone orange. La direction de santé publique n’en a pas fait la recommandation.
Les élus madelinots demandaient, en vertu de l’éloignement, de l’insularité et de l’isolement du reste du Québec, que des mesures différentes soient appliquées dans l’archipel. Nous et le Nord-du-Québec sommes les seules régions inaccessibles par la route, explique le maire, il n’y a aucune autre communauté du Québec qui unanimement a demandé de fermer les accès autant routiers qu’aériens à leur région. On était la seule à réclamer ça.
Les Madelinots faisaient aussi valoir la situation épidémiologique stable dans l'archipel, malgré la deuxième vague.
Les élus des Îles proposaient en contrepartie de fermer l’accès à l’archipel et d'appliquer un couvre-feu comme dans l’ensemble du Québec. Tous les gens entrant dans l’archipel auraient dû se soumettre à une quarantaine.
Le maire des Îles-de-la-Madeleine aurait aimé éviter que les Madelinots passent en zone rouge.
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
En conférence de presse, le maire a laissé entendre que c'est surtout le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux) des Îles qui s'est opposé à la proposition.
Pénurie de personnel
Le directeur de santé publique de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Dr Yv Bonnier-Viger, confirme que la proposition avait été envisagée, mais que c'est la fragilité du réseau de santé des Îles qui a fait la différence.
Après consultation du CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux des Îles, force est de constater qu'actuellement, dans une situation relativement favorable, le personnel est déjà un peu à bout de souffle, on est en pénurie de personnel, ce serait vraiment très mal venu d'imposer un effort supplémentaire s'il y avait une éclosion aux Îles actuellement.
Le médecin rappelle que le risque d'éclosion demeure toujours présent. De plus, au cours des prochaines semaines, la campagne de vaccination mobilisera du personnel.
Le directeur de la Santé publique pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, Yv Bonnier-Viger
Photo : Radio-Canada / Capture d'écran Skype
Jeudi, la directrice du CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux des Iles-de-la-Madeleine, Jasmine Martineau, s'était d'ailleurs inquiétée de la capacité des ressources humaines des établissements de santé des Îles de traiter tous les malades. Déjà, disait-elle, selon les conditions de patients qu’on a, c’est à la limite. Il faut qu’on ait les ressources pour s’occuper des autres patients qu’on a ici. Il ne faut pas que les régions remplissent tous les lits du continent. C’est la contribution de tout le monde. C’est un peu tout ça qu’il faut considérer et mettre dans le panier.
Une première aux Îles
C'est la première fois depuis le début de la deuxième vague que les Madelinots perdent le droit de se rassembler.
Ce qu’on demande maintenant à la population, c’est de respecter les règles.
Le maire Lapierre se dit prêt à revenir à la charge avec des demandes pour exclure les Îles des mesures généralisées si le confinement s'étire au-delà du 8 février et que la situation demeure stable dans l'archipel.