COVID-19 : sportifs, partisans et organisations tentent de s'adapter à l'Î.-P.-É.

Selon Hockey Î.-P.-É., aucune autre province au Canada n'a joué plus de matchs de hockey cette saison que l'Île-du-Prince-Édouard.
Photo : Julien Lecacheur
Les règles entourant le sport à l'Île-du-Prince-Édouard évoluent constamment, ce qui force les sportifs et les partisans à s'ajuster.
En cette soirée de début janvier, une partie de hockey d'une ligue de garage comme les autres se joue à Charlottetown. Ce soir-là, une vingtaine de hockeyeurs jouent devant les gradins vides de l'aréna Simmons de la capitale insulaire. Ici, le plaisir d'être sur la glace passe avant tout.
Au même moment, des dizaines d'autres rencontres se jouent aux quatre coins de la province. La raison : la situation avantageuse de l'Île-du-Prince-Édouard face à la COVID-19. La province n'a signalé qu'une centaine de cas depuis mars 2020.
Connor Cameron, le directeur de Hockey Î.-P.-É. ne cache pas son sourire, au contraire, il affiche fièrement ses statistiques.
Personne n'a joué autant de matchs que nous au Canada et probablement en Amérique du Nord. Personne n'a pu jouer devant des partisans.
Depuis des mois, les organisations sportives travaillent en collaboration avec les autorités sanitaires afin de proposer un retour au jeu sécuritaire pour les joueurs et les partisans.
Et depuis le 5 janvier, 150 personnes sont autorisés dans les arénas. Cela comprend : 50 joueurs, entraîneurs et arbitres et 100 spectateurs répartis en deux cohortes.
Connor Cameron explique que ces règles sont comprises et acceptées. Elles aussi permis d'apaiser les tensions, surtout du côté des parents et des grands-parents.
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Les écoles s'adaptent aussi
L'adaptation est aussi de mise pour les sports scolaires. Dorénavant, chaque joueur peut avoir deux accompagnateurs désignés. Un nombre qui peut passer à un pour les plus petites écoles de la province.
À l'école François-Buote de Charlottetown, 50 spectateurs peuvent assister aux rencontres jouées dans le gymnase. La moitié des sièges sont réservés à l'équipe à domicile, l'autre pour les visiteurs. Joueurs et accompagnateurs ne peuvent entrer ou sortir au même moment. De plus, le port du masque est obligatoire en tout temps pour les spectateurs.
Les mesures sont toujours les mêmes. Une équipe correspond à une cohorte. De plus toutes les mesures d'hygiène en place sont à respecter.
Terminer la saison, un souhait partagé
Malgré le retour au jeu et la levée de certaines restrictions, certaines équipes souffrent financièrement de la COVID-19. À Abram-Village, le gérant des Western Red Wings a dû mettre en place un système de billets de saison pour s'assurer une rentrée d'argent et faciliter la vie du club et des partisans.
À chaque partie, tu dois contrôler les personnes qui entrent et qui sortent de l'aréna, mais c'est difficile de refuser des spectateurs. Mais généralement, tout le monde respecte les règles.
Néanmoins, l'affluence reste très inférieure. Avant la COVID-19, l'équipe pouvait accueillir jusqu'à 1400 personnes pendant les séries. Aujourd'hui limitée à 100 partisans, l'équipe doit s'ajuster. Jean-Claude Gallant espère que la Dre Heather Morrison annoncera une augmentation du nombre de spectateurs le 25 janvier prochain.
Au final, l'essentiel est tout de même ailleurs pour Jean-Claude Gallant, on est confiant, on va finir l'année
, mais aussi pour ses joueurs et les autres hockeyeurs insulaires.
Tous espèrent aller au bout de la saison, contrairement à l'an passé. Un scénario envisagé par Hockey Î.-P.-É. qui souhaitent organiser les finales provinciales lors de la troisième semaine de mars. Du moins si tout se déroule comme prévu.