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Dans le temps où le couvre-feu existait à Murdochville

Une opération de chargement dans la mine à ciel ouvert de Murdochville, en 1968

Deux travailleurs discutent ensemble lors du chargement d'un camion dans la mine à ciel ouvert, à Murdochville, en 1968.

Photo : Musée de la Gaspésie

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le couvre-feu imposé par Québec rappelle des souvenirs à certains résidents de Murdochville qui ont vécu la même situation au milieu des années 1960, alors qu'un couvre-feu avait été imposé par la police de l’époque pour décourager les jeunes voyous.

1966, Murdochville. Il est 19 h. Une sirène de police retentit dans les rues de la ville minière. C’est l’heure du couvre-feu. La police patrouille dans la ville.

Adrienne Chouinard, 87 ans, se souvient très bien de cette période de couvre-feu qui a duré approximativement jusqu’au début des années 1970. Les jeunes entraient à la maison à la course. Ils avaient peur d’être arrêtés , raconte la dame.

La police, dit-elle, visait surtout les jeunes. Ils jouaient dans la rue au hockey. La police ne tolérait pas ça. Le policier c’était un monsieur Buckley, il se promenait dans les rues, le soir. Au début, c’était 7 h, après, 9 h.

Adrienne Chouinard assise dans un fauteuil.

Mme Chouinard se souvient d'une époque où la circulation dans les rues de Murdochville était limitée à compter de 19 h, le soir.

Photo : Jean-Pierre Chouinard

Durant la Seconde Guerre mondiale

Mme Chouinard a aussi connu la Deuxième Guerre mondiale. Elle avait une douzaine d'années et habitait Marsoui, près du fleuve.

Le couvre-feu imposé par Québec lui rappelle de nombreux souvenirs. Ça me rappelle trop la guerre. On était confinés dans nos maisons après 7 h. On voyait des sous-marins, des avions près de nos maisons. Je me souviens trop de ce temps-là, dit-elle.

Même si elle déplore la situation, elle comprend toutefois pourquoi Québec impose maintenant un couvre-feu. Le gouvernement avait-il le choix? Cela aurait dû être fait avant les Fêtes.

Les souvenirs de Mme Chouinard sont vagues, parfois confus, raconte-t-elle, mais ils mettent en relief des temps anciens où le confinement et le couvre-feu ont aussi fait partie du quotidien.

D'après un reportage de Bruno Lelièvre

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