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Les défis lorsque l’on est enseignant et parent pendant le confinement

Les mains d'une femme sur un clavier d'ordinateur.

Pendant que des enseignants doivent faire l'école à distance de la maison, leurs enfants doivent faire de même. (archives)

Photo : CBC / Sebastian Leck

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les élèves du primaire de l’Abitibi-Témiscamingue retournent en classe comme prévu. C’est un soulagement pour les enseignants, et ça l'est encore plus lorsque ceux-ci doivent s'occuper d'enfants.

Jérémie Tremblay-Harvey et sa conjointe Kathy Ferron sont un couple d'enseignants au primaire. M. Harvey enseigne à l’école la Grande Ourse de Rouyn-Noranda. En attendant de retourner à l’école en présentiel, il s’occupe à distance de ceux qu’il appelle affectueusement ses amours.

Est-ce que tout le monde a bien compris, mes amours, comment faire son devoir? Faites-moi un signe de pouce, lance-t-il pour interpeller, mais aussi garder ses élèves éveillés.

Sa conjointe s'occupe des élèves de deuxième et troisième année à l’école Entre-Lacs de Cloutier. Le confinement, l'enseignement à distance, puis le retour à l’école en présentiel sont autant de changements qui leur ont demandé, à coup sûr, deux fois plus d’adaptation, comme l’explique M. Harvey.

On réagit bien. On [les enseignants] s'adapte, ça fait longtemps que nos conditions de travail ne sont pas nécessairement toujours à notre avantage [...] Les professeurs et les enseignants ont une capacité d’adaptation très développée.

Mise au point : Une première version de ce reportage était inexacte et pouvait laisser entendre que M. Tremblay-Harvey était le père des enfants de sa conjointe. Or, il n'est pas le parent de ces enfants, qui habitent en garde partagée entre leur mère et leur père. Nous avons modifié l'article afin qu'il reflète la réalité. Toutes nos excuses.

Enseigner tout en étant parent

Ce qui ajoute une difficulté supplémentaire à ce couple d’enseignants, c’est qu'elle est aussi mère de deux enfants de 2 et 4 ans. Une tâche qui peut être lourde lorsqu’il faut, par exemple, gérer une classe en télétravail.

Autoportrait du couple.

Kathy Ferron et Jérémie Tremblay-Harvey, tous deux enseignants au primaire.

Photo : Gracieuseté

Il faut qu’on puisse s’organiser d’avance. Tous nos cours. Que tout soit bien installé parce que quand les enfants sont là, c’est déjà une gestion de pouvoir les occuper eux, et de s’occuper de nos élèves. En étant deux profs, c’est sûr qu’on peut s’entraider aussi. On a cet avantage-là [...] C’est de ne pas hésiter non plus à faire appel à nos collègues. Je pense qu'on est une belle communauté, ajoute Kathy Ferron, qui partage la garde de ses enfants avec le père de ceux-ci.

« C’est tout un casse-tête en fait, c’est une question d’organisation. »

— Une citation de  Kathy Ferron, enseignante au primaire et mère de deux enfants

Mme Ferron et son conjoint ont dû se répartir leur espace. Même s' ils ont acheté un bureau de travail, l’enseignante doit se réfugier dans une des chambres tandis que M. Harvey s’installe sur le comptoir de la cuisine. Il y a parfois des bruits de construction en fond sonore, et il doit s’exprimer de façon assez audible pour être entendu par ses élèves. Malgré toutes les tactiques qu’ils ont développées, il devient des fois difficile d’avoir le contrôle sur tout.

C’est sûr qu’il y a toujours de petits imprévus [...] Donc c’est aussi de la compréhension de la part de nos élèves et de leurs familles qui nous laissent pouvoir aussi nous occuper de notre famille en même temps, révèle Kathy Ferron.

Soulagés, mais...

Même s’il est d’accord avec la décision du gouvernement, Jérémie Tremblay-Harvey pense que les choses sont loin d’être aussi simples. On oublie l’affectif. Et là on va rentrer avec des mesures sanitaires encore plus sévères. Donc j’ai hâte de voir la réponse des élèves face à ça, dit-il. Les bulles-classes, c'est déjà difficile pour certains élèves.

Une des nouvelles règles qui va toucher directement les amours de M. Harvey est que tous les élèves du primaire doivent désormais mettre des masques en tout temps lorsqu’ils sont dans les aires communes de leurs écoles. J'ai donc hâte de voir votre présentation de votre objet précieux à vos yeux, leur lance-t-il en préparation de leur dernière journée à passer par écrans interposés.

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