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« Votre loyauté est envers la Constitution », dit Biden au nouveau procureur général

Merrick Garland s'adressant aux reporters, devant un lutrin où est écrit « Bureau du président désigné ».

Merrick Garland a martelé l'importance de l'indépendance du système judiciaire.

Photo : Associated Press / Susan Walsh

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Au lendemain de l'invasion du Capitole par des partisans de Donald Trump, le président désigné Joe Biden a présenté jeudi celui qu'il a choisi pour diriger le département américain de la Justice, Merrick Garland.

Joe Biden a amorcé sa conférence de presse en revenant sur les événements de la veille, l'un des jours les plus sombres de l'histoire de notre nation, a-t-il dit. Comme il l'avait fait mercredi, il a condamné une « attaque sans précédent » contre la démocratie.

Annoncée hier, la nomination du juge Garland à l'un des postes clés du cabinet Biden avait d'ailleurs été reléguée à l'arrière-plan dans la foulée de l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole.

Le choix de M. Biden constitue une douce revanche pour celui qui, aux yeux des démocrates, s'est fait voler sa place au sein du plus haut tribunal du pays.

Merrick Garland avait été nommé à la Cour suprême par Barack Obama en mars 2016, mais le leader de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, avait refusé de tenir un vote sur son éventuelle confirmation, avançant, à neuf mois de la présidentielle, que la nomination survenait trop près du scrutin.

En le présentant, Joe Biden a pris la peine de marteler l'importance de l'indépendance des responsables du département de la Justice.

« Vous ne travaillerez pas pour moi. Vous n’êtes pas l’avocat du président ou du vice-président. Votre loyauté n'est pas envers moi, mais envers la loi, la Constitution, le peuple de cette nation, la justice. »

— Une citation de  Joe Biden, président désigné des États-Unis

L'ex-procureur général William Barr, qui a démissionné en décembre après avoir été l'un des plus loyaux alliés du 45e président américain, a été accusé par les démocrates, mais aussi par des centaines d'anciens employés du département de la Justice, d'agir comme l'avocat personnel de Donald Trump.

Les démocrates lui ont aussi reproché d'avoir politisé le département de la Justice en raison de la clémence qu'il a démontrée dans la gestion des dossiers d'amis et collaborateurs de M. Trump, comme Roger Stone ou Michael Flynn, accusés dans la foulée de l'enquête sur l'ingérence de la Russie dans la présidentielle de 2016.

Le juge Garland, qui siège dans une cour d'appel fédérale du District de Columbia, a insisté sur l'importance d'une justice équitable pour tous.

L'État de droit n'est pas une simple tournure de phrase utilisée par les avocats. C'est l'essence même de notre démocratie, a-t-il soutenu.

« [Il ne peut pas y avoir] une règle de droit pour les démocrates et une autre pour les républicains, une règle de droit pour les amis, une autre pour les ennemis, une règle de droit pour les puissants, une autre pour les plus vulnérables, une règle de droit pour les riches et une autre pour les pauvres, ou des règles différentes selon la race ou l'ethnie de chacun. »

— Une citation de  Merrick Garland, nommé procureur général

Si sa nomination est confirmée par le Congrès, Merrick Garland devra notamment mettre en œuvre des réformes majeures promises par le candidat démocrate lors de sa campagne électorale.

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