La deuxième dose reportée de « quelques semaines » dans la Capitale-Nationale

Les livraisons de vaccins des prochaines semaines devraient suffire pour soutenir la campagne de vaccination du personnel de la santé et pour administrer la seconde dose, selon le CIUSSS.
Photo : Radio-Canada / Hadi hassin
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les personnes ayant déjà reçu une première dose du vaccin contre la COVID-19 dans la région de Québec devront attendre « quelques semaines » de plus que prévu avant de recevoir la seconde. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale se fait toutefois rassurant et maintient que le vaccin sera efficace malgré les délais.
Une vaste campagne d'immunisation du personnel de la santé dans le milieu hospitalier s'est amorcée dimanche matin à Québec. Près de 4000 doses du vaccin contre le coronavirus ont été libérées grâce à la nouvelle stratégie adoptée fin décembre par le ministère de la Santé.
Cette stratégie, en ce qui concerne la Capitale-Nationale, implique de reporter l'administration des deuxièmes doses prévues dans un délai de 21 jours après le premier vaccin. Selon le plan initial établi au début de la campagne, des centaines de personnes auraient reçu une seconde injection cette semaine.
Céline Allard, chargée de la campagne de vaccination pour le CIUSSS de la Capitale-Nationale, a confirmé dimanche qu'il leur faudra finalement attendre quelques semaines
de plus. La deuxième dose n'est que reportée dans le calendrier; elle n'est pas annulée
, a-t-elle dit afin de rassurer le personnel soignant et les usagers vaccinés.
Lors de la première phase de la campagne, le CIUSSS a priorisé les CHSLD.
Dose nécessaire
Selon Mme Allard, bien que la deuxième dose soit nécessaire pour la protection à long terme
contre la COVID-19, l'Institut national de santé publique du Québec a indiqué que le réseau disposait de quelques semaines
de latitude avant de devoir procéder.
On pense avoir le temps de vacciner l'ensemble des travailleurs de la santé, a déclaré Céline Allard. Notre objectif, c'est d'avoir une couverture très large des travailleurs de la santé.
Le CIUSSS de la Capitale-Nationale, voyant la situation se dégrader dans les hôpitaux, a pris la décision d'immuniser le personnel soignant des centres hospitaliers, en particulier ceux œuvrant dans des secteurs névralgiques, comme les soins intensifs.
« On nous assure qu'on a le temps de faire cette vaccination-là [avant la deuxième dose]. »
Seulement à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ), 1500 doses du vaccin seront administrées au personnel. L'opération devrait permettre de rétablir les services à 90 % d'ici un mois. Le délestage force actuellement l'IUCPQ à observer un taux de fonctionnement de 50 à 70 %.
La phase de vaccination intensive devrait se dérouler au rythme de 600 injections par jour jusqu'au 11 janvier.
Rappelons que selon les données rendues disponibles par la santé publique, les vaccins accessibles (Moderna, Pfizer) sont efficaces à plus de 90 %, deux semaines après leur administration.
Outre les travailleurs de la santé, les proches aidants et les résidences pour aînés privées seront les prochains groupes cibles du CIUSSS.
60 % du personnel vacciné en CHSLD
Quelque 60 % du personnel soignant en CHSLD dans le réseau du CIUSSS de la Capitale-Nationale a été vacciné depuis le début de la campagne de vaccination lancée à la mi-décembre, a aussi fait savoir Céline Allard.
Elle assure que la grande majorité des travailleurs sont mobilisés et acceptent de se faire vacciner. On n'a pas beaucoup de refus et on a quelques indécis
, a-t-elle mentionné en point de presse. Globalement, dit-elle, il y a une bonne mobilisation
et une bonne réception du vaccin dans la Capitale-Nationale
.