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La pause du temps des Fêtes imposée par le gouvernement tire à sa fin, mais la province enregistre chaque jour plus de 2000 nouveaux cas de COVID-19. Les Québécois se demandent s’ils pourront poursuivre leurs activités habituelles après le 11 janvier. Plusieurs experts doutent d’un retour à la normale sans une baisse significative.
Depuis le 18 décembre, le Québec rapporte chaque jour plus de 2000 nouveaux cas de COVID-19. Des données qui laissent redouter un prolongement du confinement.
Je pense qu’il serait très mal avisé de relâcher la pression sur le confinement tant que les chiffres ne baisseront pas, lance Mathieu Simon, chef des soins intensifs à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ).
Idéalement, si on pouvait atteindre moins de 2000 cas par jour, ce serait déjà un indicateur, mais déjà 2000 cas par jour, c’est énorme, souligne-t-il.
L'épidémiologiste à l'École de santé publique de l'Université de Montréal, Benoît Mâsse, est du même avis. Ce serait difficile de justifier la réouverture des écoles le 11 janvier si les cas continuent d'augmenter, estime-t-il. Les écoles sont d'importants lieux de transmission, dit-il.
L'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ)
Photo : Radio-Canada / Sébastien Tanguay
Le déconfinement, c’est un pari qu’on prend. Personnellement, je serais très mal à l’aise de déconfiner.
Des hôpitaux constatent d'ailleurs les contrecoups de rassemblements illégaux durant le temps des Fêtes.
On a commencé à voir, à la fin de la période des fêtes, des gens qui ont été dans des rassemblements de ce type-là qui se retrouvent à l’hôpital et aux soins intensifs, explique le pneumologue et intensiviste.
Incertitude autour de la date du retour en classe au Québec
Le confinement a-t-il eu un effet?
Selon l'épidémiologiste Benoît Mâsse, les effets de la réduction des contacts depuis le 17 décembre auraient dû se refléter dans les bilans quotidiens de la dernière semaine.
Je m'attendais sincèrement à voir une réduction des nouvelles infections vers le 28 ou le 29 décembre, confie-t-il.
Le chef du service de cardiologie de l'IUCPQInstitut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Bernard Cantin, précise que ce pic de cas ne s'est pas encore répercuté dans les hôpitaux.
La question, c'est toujours : qui sont les gens qui vont se faire infecter? C'est sûr que, lorsque ça se promène dans les résidences de personnes âgées, c'est beaucoup plus dramatique comme effet que lorsque ça se promène dans une classe avec des jeunes en meilleure santé, soulève-t-il.
Le premier ministre François Legault a imposé un confinement au Québécois du 25 décembre au 10 janvier inclusivement.
Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson
Le médecin Mathieu Simon explique que les effets des mesures sanitaires restrictives, dont l'interdiction des rassemblements et la fermeture des commerces non essentiels, se font sentir de 10 à 14 jours après leur implantation.
Le confinement n’a pas encore commencé à porter ses fruits dans les statistiques quotidiennes; ça va se faire au début janvier, la semaine prochaine, soulève-t-il.
Le gouvernement a publié dimanche son bilan des cas déclarés entre le 31 décembre et le 2 janvier. Les autorités rapportent 7663 nouveaux cas et 121 décès liés à la COVID-19 au Québec.
Répercussions dans les hôpitaux
Le chef des soins intensifs, Mathieu Simon, précise que chaque nouveau cas déclaré entraîne des hospitalisations.
C’est-à-dire que si vous avez une journée à 2500 cas, on sait que dans les 14 prochains jours, de façon moyenne, il devrait y avoir 250 nouvelles hospitalisations, et, de ce nombre, de 20 à 25 personnes aux soins intensifs.
Les hôpitaux de la province craignent d'atteindre un point de rupture.
Photo : Radio-Canada
Le système peut soutenir une telle pression pendant quelques jours, mais pas indéfiniment. S’il fallait que l’on continue sur cette direction-là, on ne pourrait pas fournir l’effort, affirme le médecin.
La levée du confinement pourrait également envoyer un message à la population que la pandémie est maîtrisée. Il est plus difficile de confiner, déconfiner, confiner que de dire aux gens que l'on persiste l’effort pendant encore une semaine, ou 10 jours, estime le Dr Simon.
Sans s'avancer sur la nécessité de prolonger le confinement ou non, puisqu'il affirme ne pas détenir un portrait complet de la situation, le chef du service de cardiologie de l'IUCPQInstitut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Bernard Cantin, souligne que les hôpitaux de Québec tiennent le coup présentement.
Je ne sais pas sur quoi ils se basent pour confiner, déconfiner. [...] Tout le mois de décembre, on a été quand même avec une quantité de patients qui est très, très gérable, dit-il.
Même s'il est confiant , il s'inquiète du délestage : Plusieurs soins ne sont pas offerts en ce moment en raison du manque de personnel et des patients COVID qui occupent des lits. C'est essentiel; on est le seul hôpital qui fait la cardiologie tertiaire pour trois millions de personnes.
M. Cantin garde espoir. La vaccination commence; je pense que les gens ont bien compris, Je pense qu'on a le droit d'être optimistes.