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Israël a vacciné plus d'un million de personnes en deux semaines

Une femme âgée reçoit le vaccin à Tel-Aviv.

Israël a donné la priorité aux travailleurs de la santé et aux citoyens de 60 ans et plus.

Photo : Getty Images / JACK GUEZ

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les autorités israéliennes ont donné la première dose du vaccin contre la COVID-19 à plus d'un million de personnes, soit plus de 10 % de la population du pays. En plus, 50 % des personnes les plus à risque ont déjà reçu le vaccin. C’est le taux le plus élevé du monde. Tous les Israéliens devraient être vaccinés d'ici la fin de mars.

Israël, qui compte plus de 8 millions d'habitants, comme le Québec, a un taux de 11,55 doses de vaccination pour 100 personnes, devançant de loin les autres pays. Il est suivi de Bahreïn, à 3,49, et du Royaume-Uni, à 1,47, selon un site web de suivi mondial affilié à l'Université d'Oxford.

Selon Max Roser, fondateur et directeur de la publication de recherche en ligne Our World In Data, le pays arrive rapidement à un point où les morts en masse et les confinements généralisés sont terminés.

Au Québec, seulement 29 250 personnes ont été vaccinées jusqu'ici. Dans l'ensemble du Canada, seules 99 946 doses de vaccin ont été administrées.

Les États-Unis sont aussi loin d'avoir atteint leur objectif de vacciner 20 millions de personnes avant la fin de 2020. Quelque 2,78 millions de personnes seulement avaient reçu une injection au 30 décembre.

Pourquoi Israël est-il en avance?

Des personnes âgées dans une salle d'attente d'un centre de vaccination.

Des personnes âgées attendent de recevoir leur vaccin à Tel-Aviv.

Photo : Getty Images / JACK GUEZ

Israël a commencé les vaccinations le 19 décembre à un rythme de 150 000 injections par jour, la priorité étant donnée aux gens de plus de 60 ans, aux travailleurs de la santé et aux personnes cliniquement vulnérables.

« Je pense qu'il est remarquable de voir à quel point Israël est organisé en matière d'accès à une énorme quantité de vaccins et de mobilisation pour le déploiement des vaccins de manière très rapide. »

— Une citation de  Le Dr Isaac Bogoch, membre du groupe de travail du gouvernement de l'Ontario sur la distribution des vaccins

Le système de santé israélien est fortement centralisé et numérisé. Selon la loi, tous les citoyens doivent s'enregistrer auprès d'un des quatre organismes à but non lucratif d'assurance maladie (HMO). Cela permet d'atteindre plus facilement la population par l'intermédiaire de courriels, de conseiller aux gens de prendre des rendez-vous ainsi que de les informer que leur tour de recevoir le vaccin est arrivé.

La taille relativement petite d'Israël a également joué un rôle, selon le professeur Balicer, qui est aussi le directeur de l'innovation chez Clalit, le plus grand des quatre HMO du pays.

Allon Moses, directeur du département de microbiologie clinique et de maladies infectieuses de l'organisation médicale Hadassah, pense que l'expérience d'Israël en matière de guerre et de combat a pu jouer un rôle. Le pays, dit-il, est construit sur la gestion de l'urgence, sur le recrutement de soldats pour aider.

Environ 700 ambulanciers de réserve ont se sont joints à la campagne de vaccination des civils afin de rendre l'opération plus efficace, indiquent également les forces de défense israéliennes.

Israël devra toutefois observer une pause de deux semaines dans la vaccination du grand public en raison d'une pénurie attendue de vaccins, selon le Jerusalem Post.

Les autorités israéliennes ont aussi assuré l'approvisionnement du vaccin de Pfizer-BioNTech à la suite de négociations menées dès le début de la pandémie.

Le premier ministre, Benjamin Nétanyahou, qui fait campagne pour sa réélection, estime qu'Israël pourrait sortir de la pandémie dès février.

Le programme de vaccination israélien concerne tous les citoyens de 16 ans et plus, mais exclut pour l'instant la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza.

Israël recense plus de 5000 nouveaux cas de COVID-19 par jour. Le pays est actuellement dans son troisième confinement depuis le début de la pandémie.

Reconditionnement du vaccin

Un lot de plusieurs doses de vaccin contre la COVID-19.

Un travailleur de la santé prépare une dose du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNtech à Tel-Aviv.

Photo : Getty Images / JACK GUEZ

Israël est aussi le premier pays du monde à reconditionner le vaccin pour le distribuer dans tout le pays.

Heureusement, la solution pour un transport sûr des vaccins nous permet de vacciner dans des endroits petits et éloignés, dans des maisons de retraite et des maisons de soins, a déclaré Hezi Levy, directeur général du ministère de la Santé, dans un communiqué.

Nadav Davidovitch, directeur de l'école de santé publique de l'Université Ben-Gourion, explique qu'Israël se préparait depuis quelques mois déjà à la mise en place du vaccin.

Il y a plus de 150 cliniques de vaccination dans le pays, tandis que des camionnettes de vaccination se rendent dans les villes de la périphérie.

Par contre, l'Ontario, qui compte une population de 14,5 millions d'habitants, ne dispose que de 19 cliniques de vaccination dans la province. Ces sites contiennent tous les congélateurs spéciaux nécessaires au stockage du vaccin de Pfizer-BioNTech. Pfizer a conseillé aux autorités sanitaires canadiennes d'administrer les premières doses du vaccin sur les sites où elles sont livrées en grands lots. Elle a indiqué aux responsables de la santé qu'un déplacement excessif du vaccin peut entraîner sa détérioration.

Les opérations de vaccinations ne vont pas aussi vite au Canada que dans d'autres pays. La cadence devra augmenter si les autorités veulent atteindre leurs objectifs. Le reportage d'Aimée Lemieux.

COVID-19             : ce qu'il faut savoir

Ailleurs dans le monde, notamment en Europe, l’opération de vaccination se déroule plus lentement que prévu.

Au cours des trois premiers jours de sa campagne lancée le 27 décembre, la France a vacciné moins de 150 personnes. En comparaison, l'Allemagne avait administré plus de 130 000 vaccins à la fin du mois de décembre.

L'Union européenne a été plus lente que le Royaume-Uni ou les États-Unis à autoriser les vaccins. L'Agence européenne des médicaments, l'organisme de réglementation des 27 États membres de l'UE, a donné son approbation pour le vaccin de Pfizer le 21 décembre. Le Royaume-Uni l'avait fait le 2 décembre, et les États-Unis, le 11 décembre.

Les difficultés en France sont en partie attribuables au scepticisme généralisé à l'égard de la vaccination. Selon un sondage réalisé dans 15 pays par Ipsos Global Advisor, seuls 40 % des Français interrogés ont déclaré qu'ils étaient prêts à se faire vacciner.

Par comparaison, ce chiffre est de 80 % en Chine, de 77 % au Royaume-Uni et de 69 % aux États-Unis.

Avec les informations de BBC News, New York Times, et CBC News

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