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COVID-19 : Québec change sa stratégie de vaccination pour immuniser plus de personnes

Une infirmière appose un autocollant sur une dose de vaccin.

Une infirmière prépare une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19.

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le ministère de la Santé a indiqué jeudi que tous les vaccins reçus au Québec « seront utilisés de manière à immuniser le plus grand nombre de personnes possible auprès des groupes prioritaires ».

L'objectif est d'accélérer la vaccination des personnes les plus vulnérables, alors que la flambée des nouveaux cas se poursuit dans la province.

Une vaccination rapide [...] permettrait de réduire de manière substantielle le fardeau de la COVID-19, surtout pour les cas sévères, et de protéger les travailleurs du réseau, qui sont essentiels pour assurer la prestation des services de santé, explique le ministère dans un communiqué.

Jusqu'à présent, la moitié des vaccins reçus étaient mis de côté par le gouvernement afin de réserver une deuxième dose aux personnes ayant déjà été inoculées.

Ce changement de stratégie, recommandé par le Comité sur l’immunisation du Québec, intervient alors que le ministre de la Santé Christian Dubé avait affirmé dans un premier temps que la société pharmaceutique Pfizer demandait au Québec de conserver la moitié des doses.

Jour après jour, le Québec et l'Ontario rapportent des sommets de nouvelles contaminations.Devant cette situation, Québec revoit sa stratégie de vaccination. Fini l'entreposage des deuxièmes doses des vaccins ; elles seront toutes administrées pour accélérer l'immunisation de la population. Le reportage de Marie-Pier Mercier.

Par ailleurs, le ministère de la Santé a précisé que des livraisons des vaccins de Pfizer-BioNTech sont assurées au cours des prochaines semaines et qu'il n'y a donc plus d’enjeu à utiliser l’ensemble des doses, sans conserver la deuxième en réserve.

Le Québec n'est pas la seule province à avoir changé sa stratégie vaccinale. L'Ontario et le Manitoba, qui conservaient initialement la moitié des vaccins reçus contre la COVID-19, ont décidé de faire marche arrière et d'administrer toutes les doses à leur disposition afin d'immuniser le plus grand nombre de personnes.

La Colombie-Britannique a également choisi cette stratégie de distribution.

Campagne de vaccination contre la COVID-19

  • Le Québec a reçu 87 500 vaccins contre la COVID-19
  • dont 55 000 doses du vaccin de Pfizer-BioNTech
  • et 32 500 doses du vaccin de Moderna
  • 29 250 Québécois ont été vaccinés depuis le début de la campagne

Chiffres du jeudi 31 décembre

Efficacité des vaccins dès la première dose

Pour obtenir la meilleure efficacité possible, les deux vaccins contre la COVID-19 approuvés par Santé Canada doivent être administrés deux fois. La première dose doit être suivie d'un rappel à environ trois semaines d'intervalle pour le vaccin de Pfizer-BioNTech et quatre semaines plus tard pour le vaccin de Moderna.

Mais selon le ministère de la Santé, l’efficacité de la première dose, 14 jours après son administration, est de plus de 90 % pour les deux vaccins (Pfizer et Moderna).

Des données confirmées par l'épidémiologiste à l'Institut national de santé publique Gaston De Serre, qui estime que la première dose des vaccins de Pfizer et Moderna permet une protection de 92 %, après 14 jours.

« Il ne faut pas croire que ça prend deux doses pour être bien protégé. »

— Une citation de  Gaston De Serre, épidémiologiste à l'Institut national de santé publique

On n'est pas en train de dire qu’une seule dose va être suffisante pour protéger pendant longtemps, mais c’est certain qu’une seule dose protège bien à très court terme, estime l'épidémiologiste.

Le gouvernement Legault rappelle toutefois que la deuxième dose est importante puisqu'elle permet surtout d'assurer la protection à long terme.

L'épidémiologiste Gaston De Serre explique que la deuxième dose augmente le niveau d’anticorps, mais selon lui l'efficacité à long terme doit encore être étudiée.

On espère que ce soit quelque chose qui permette une protection à long terme, mais dans les deux études [de Moderna et de Pfizer-BioNTech], les gens ont été suivis pendant une courte période, explique-t-il.

Par ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a accordé ce jeudi sa première homologation d'urgence, dans le cadre de la pandémie, au vaccin Pfizer-BioNTech.

Avec des informations de Fanny Samson.

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