Les infirmières de demain ont hâte d'aller au front, pandémie ou non

Les étudiantes et étudiants en soins infirmiers sont prêt à contribuer à l'effort contre la COVID-19.
Photo : La Presse canadienne / JONATHAN HAYWARD
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Pour plusieurs étudiantes en soins infirmiers, la pandémie ne fait qu’augmenter le désir d’aider dans le domaine de la santé.
Quand Avery Wright a décidé d’étudier en soins infirmiers, elle ne savait pas qu’une pandémie mondiale l’attendait.
La pandémie m’a vraiment montré la résilience des infirmières et infirmiers et l'importance d’avoir des travailleurs de la santé qui veulent contribuer.
La pandémie n’a pas changé ma perception de la profession d’infirmière. En fait, ça m’a attirée davantage à ma future carrière,
partage l’étudiante au Collège Seneca à Toronto.

Avery Wright est une étudiante en soins infirmiers au Collège Seneca à Toronto.
Photo : Avery Wright
Avery Wright voulait étudier pour être infirmière parce qu’elle voulait contribuer à sa communauté et à la santé des gens qui l'entouraient. Bien qu'elle soit consciente des risques qui l’attendent, la crise de la COVID-19 a plutôt réaffirmé et augmenté son désir de contribuer.
De son côté, Emma Dignam avait décidé d’étudier en soins infirmiers après avoir terminé son baccalauréat en biologie. Elle croyait que devenir infirmière lui permettrait d’appliquer les connaissances qu’elle a acquises pendant son premier diplôme, tout en aidant les gens.
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L’étudiante du programme compressé en soins infirmiers de l’Université de Toronto a décidé de faire une demande d’admission en automne 2019. Je n’avais aucune idée à ce moment-là que cette année allait ressembler à ce qu’on vit présentement,
dit-elle.

Emma Dignam est une étudiante en soins infirmiers dans le programme compressé de l'Université de Toronto.
Photo : Emma Dignam
La pandémie lui a permis de mieux comprendre et apprécier l’importance de son futur rôle d’infirmière. Elle se dit maintenant plus inspirée.
La pandémie m’a permis de mieux comprendre et apprécier l’importance des infirmières et infirmiers dans le système de santé.
La pandémie m’a permis de voir tout ce que font les infirmières et infirmiers. Je me suis dit : "Wow, je suis fière d’être dans ce programme",
lance-t-elle.
Une opportunité d’apprentissage
Hannah Fader, une étudiante en troisième année en sciences infirmières à l’Université de Windsor, a toujours voulu être infirmière. Elle était heureuse que la pandémie souligne le travail important des infirmières, mais selon elle, les infirmières travaillent toujours beaucoup et très fort.
Ce sont des expériences qui vont m’aider pour le futur.
Tout en lui confirmant son choix de carrière, elle voit cette crise comme une opportunité pour apprendre.
Ce n’est pas la première fois qu’on voit un virus comme ça et ce ne sera pas la dernière fois,
assure-t-elle. Hannah Fader est heureuse d’avoir acquis de l’expérience et de pouvoir s’adapter au sein du système de santé.

Hannah Fader est une étudiante en troisième année en soins infirmiers à l'Université de Windsor.
Photo : Hannah Fader
Avant de retourner aux études cet été, l’étudiante de l’Université de Windsor a travaillé dans un centre de soins de longue durée comme préposée aux bénéficiaires. Ça m’a donné une super opportunité, dit-elle. J’ai adoré. Ça m’a donné la chance de déjà commencer dans mon domaine.
Elle n’est pas la seule. Selon le directeur de l’École des sciences infirmières à l’Université Laurentienne, Roger Pilon, plusieurs des étudiantes et étudiants travaillent comme préposés pendant leurs études en soins infirmiers.
Les étudiants plus seniors, qui sont plus prêts de la fin, ont plus le sens de vouloir contribuer au métier.
Certains ont la chance de contribuer de cette façon-là, dans des maisons de longue durée,
partage-t-il.
De son côté, la vice-doyenne de la Faculté des sciences de la santé et la directrice de l’École des sciences infirmières à l’Université Queen’s à Kingston, la Dre Erna Snelgrove-Clarke, remarque aussi que les étudiants veulent continuer leur éducation et aider dans le système de santé malgré la pandémie.
Nos étudiants sont bienveillants et passionnés. Ils veulent faire une différence.
Quand les étudiants reviennent début janvier, ils doivent faire une quarantaine de deux semaines et seront ensuite prêts à commencer leurs laboratoires et leurs formations cliniques. Personne n’a refusé
, explique-t-elle.
Selon la Dre Snelgrove-Clarke, tous les étudiants et étudiantes veulent aider et contribuer à la santé de la communauté.