La COVID-19 continue de gagner du terrain au Québec
Après une pause des mises à jour quotidiennes les 25 et 26 décembre, la santé publique a publié les données enregistrées depuis le 24 décembre.

Au Québec, la propagation du coronavirus (COVID‑19) est maîtrisée, mais les présentes semaines restent critiques, prévient l'Institut national de santé publique du Québec.
Photo : The Canadian Press / Graham Hughes
La santé publique du Québec a enregistré 6783 nouveaux cas de COVID-19 du 24 au 26 décembre. De ce nombre, 2291 cas ont été recensés dans les dernières 24 heures.
Les autorités sanitaires font également état de 110 nouveaux décès depuis la dernière mise à jour le 24 décembre, dont 12 sont survenus dans les dernières 24 heures.
À l'échelle de la province, ce sont donc 8023 personnes atteintes de la COVID-19 qui ont perdu la vie depuis le début de la pandémie.
Les données des 24 et 25 décembre ont exceptionnellement été fusionnées, mais le nouveau bilan général porte à 192 655 le nombre total de cas de COVID-19 au Québec.
Au cours des dernières 24 heures, Montréal a été la région la plus touchée par les nouvelles contaminations (943 cas), suivie de la Montérégie (319 cas), de Laval (235 cas) et des Laurentides (179 cas).
Le nombre d'hospitalisations s'élève désormais à 1085, soit 33 patients de plus qu'au dernier recensement. Trois nouvelles personnes ont été admises aux soins intensifs, ce qui porte le total à 149.
Le jour de Noël, 21 250 prélèvements ont été effectués. Depuis le 24 décembre, 6145 doses de vaccin ont été administrées, pour un total de 17 316 à ce jour.
Selon les précédents chiffres rapportés le 24 décembre, la santé publique du Québec faisait état de 2349 nouveaux cas d'infection, de 46 décès et d'une diminution de 15 hospitalisations par rapport à la veille, avec un total de 1052.
Casser
la nouvelle vague
Sur Twitter, le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a accompagné la publication de ces nouveaux chiffres d'un rappel sur les consignes sanitaires en vigueur.
Nous avons demandé aux Québécois de faire une pause durant le temps des fêtes. Une pause des contacts sociaux, des déplacements non essentiels et du travail sur place, écrit-il. Nous devons tous faire notre part pour casser une fois pour toutes cette deuxième vague.
Quant aux premiers cas du nouveau variant de la COVID-19 détectés en Ontario, l'Institut national de santé publique du Québec a affirmé garder un œil sur la situation au Québec
et avoir mis en place un programme de surveillance pour en suivre l'évolution.
Revoir le plan de vaccination?
En entrevue à RDI, l'épidémiologiste Nimâ Machouf s'inquiète des conséquences de la hausse des contaminations des derniers jours sur le réseau de la santé. Selon elle, cette hausse démontre que les règles de santé publique ne sont pas respectées par tous.
La plus grosse augmentation a été vue après la fermeture des écoles. Normalement, on aurait dû s’attendre à une accalmie, et ce n’est pas le cas
, déplore-t-elle.
Selon elle, le plan de vaccination doit être modifié afin de prioriser les travailleurs de la santé, parce qu'une partie des personnes qui se seront infectées pendant les Fêtes se ramasseront à l'hôpital
.
On ne peut pas se permettre, à ce moment-ci, de perdre des soldats au combat
, ajoute-t-elle.
De son côté, le professeur à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) Pierre Talbot évoque que le variant en est un parmi tant d’autres depuis l’arrivée de la COVID-19, il y a un an.
Il y a eu plusieurs centaines de variants qui sont apparus et qui sont disparus. Le virus est complètement en mouvance. Dans le cycle de vie du coronavirus, c'est absolument normal
, évoque M. Talbot.
Selon lui, il ne faut pas s'inquiéter pour l’instant, mais plutôt poursuivre les efforts pour qu’un maximum de personnes soit vacciné, comme le soutient également Nima Machouf.
On doit plus se concentrer sur la vaccination, des choses comme ça, qui ont un effet bénéfique sur le profil de contagiosité du virus. Ce variant est peut-être important, mais on ne le sait pas encore
, soutient-il, précisant qu'il est aussi prématuré de changer quoi que ce soit dans les consignes sanitaires.
Les deux experts estiment que ce nouveau variant serait en circulation depuis quelques mois déjà et les recherches en cours, jusqu'à présent, indiquent que celui-ci n'a pas eu d'incidence sur l'efficacité du vaccin.
Selon les plans du gouvernement Legault, le vaccin sera administré en priorité aux personnes vulnérables et en grande perte d’autonomie qui résident dans les CHSLD.
Les travailleurs du réseau de la santé arrivent en deuxième position sur la liste, suivis des personnes âgées dans les résidences privées et des communautés isolées et éloignées.