Le recensement des oiseaux, une tradition de Noël
Laurent Robichaud et Pierre Noël observent un grand corbeau.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
Depuis 121 ans, des passionnés d’ornithologie de partout en Amérique du Nord dénombrent les oiseaux qui se cachent dans leur région. À Timmins, 18 bénévoles se sont divisé le territoire afin de faire le recensement.
Les oiseaux sont une façon de savoir si notre environnement est en bonne santé. Si on dénombre plusieurs espèces, on sait que nos forêts sont saines.
Au cours des 27 dernières années, les bénévoles de Timmins ont trouvé sur leur territoire 54 espèces différentes. On retrouve parmi celles-ci : le grand corbeau, le geai bleu, le pic chevelu et la mésange à tête noire.
Résilience
, voilà un mot qui pourrait décrire les oiseaux qui passent l’hiver dans le froid glacial de Timmins, estime l’ornithologue amateur Roxane Filion.
Un baptême pour un étudiant international
À South Porcupine, Swapnil Dhandhukia était excité comme un garçon qui voyait le père Noël pour la première fois. Le jeune homme natif de l’Inde a fait un décompte vendredi sur son compte Instagram. Il était très enthousiaste à l'idée d'effectuer son tout premier recensement d'oiseaux en sol canadien.
L’étudiant international du Northern College pouvait compter sur les conseils de la vétérante Roxane Filion.
C’est fantastique parce que ce n’est pas seulement moi qui partage mes connaissances […] C’est plaisant de regarder les oiseaux avec Swapnil. Il a toujours plein d’histoires intéressantes de ses escapades avec sa famille.
Alors que les deux observateurs marchent dans les sentiers de South Porcupine, ils aperçoivent des traces de coyotes. Le natif de la province de Gujarat, en Inde, se met alors à raconter une histoire.
Je suis habitué de regarder pour des traces de lions dans le parc national et sanctuaire faunique de Gir
, ajoute Swapnil.
C’est souvent en pourchassant les lions qu’il a capté ses plus belles images, comme celle d'un vautour royal qu’il nous montre fièrement sur son compte Instagram.
La Franco-Ontarienne se met alors à lui raconter l'histoire derrière sa plus belle photo prise pendant le recensement des oiseaux : un harfang des neiges qu’elle a vu, il y a deux ans, tout juste devant le lieu d’étude de Swapnil.
Le passionné d'oiseau ne rêve que d’une chose la nuit : voir un harfang des neiges. Une chose dont il pourrait ainsi se vanter à son retour à la maison.