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Le nouveau variant de la COVID-19 décelé chez un patient en Italie

Le patient qui a contracté cette forme du virus était rentré depuis peu du Royaume-Uni par avion.

Des passagers à l'aéroport de Fiumicino.

Des passagers arrivent à l'aéroport de Fiumicino, près de Rome, après que le gouvernement italien a suspendu tous les vols à destination et en provenance du Royaume-Uni dimanche.

Photo : Reuters / REMO CASILLI

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un premier cas de contamination par la nouvelle souche de coronavirus, soupçonnée d'être plus contagieuse et identifiée d'abord au Royaume-Uni, a été détecté en Italie. Plus tôt dans la journée, le pays a suspendu tous ses vols en provenance du Royaume-Uni, à l’instar de l'Irlande, la Bulgarie, les Pays-Bas, l'Allemagne, la France et la Belgique.

Le patient contaminé par cette nouvelle souche a été identifié à l'hôpital militaire Celio de Rome. Il était rentré depuis peu du Royaume-Uni par avion. Ses proches et lui sont en isolement, selon l’hôpital.

Le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, demande à toute personne se trouvant déjà en Italie en provenance de ce territoire d'effectuer un test de dépistage.

L'Autriche songe à suivre les pays européens qui ont déjà suspendu les vols en provenance du Royaume-Uni, après que le premier ministre britannique a déclaré samedi que le nouveau variant du coronavirus SRAS-CoV-2 est hors de contrôle. L'Espagne demande pour sa part une réponse « coordonnée » de l'Union européenne.

Le Royaume-Uni est de plus en plus isolé de l'Europe et cette fois ce n'est pas en raison du Brexit. Une nouvelle variante potentiellement plus contagieuse du coronavirus se répand rapidement dans le sud de l'Angleterre et incite plusieurs pays à fermer leurs frontières aux ressortissants britanniques. L'OMS invite les pays européens à renforcer leurs contrôles, comme l’explique Nathalie Cloutier.

Le Canada a émis dimanche soir une restriction nationale pour les aéronefs en provenance du Royaume-Uni.

Aux États-Unis, de hauts responsables de la santé disent surveiller très attentivement la situation. Moncef Slaoui, conseiller principal du programme gouvernemental de vaccination, a déclaré sur CNN que les responsables américains ne savent pas encore si cette nouvelle souche du virus est présente dans le pays.

Les États-Unis ne prévoient pas d'interdiction de voyage concernant le Royaume-Uni, pour le moment.

Un tableau des arrivées montre un vol annulé de Londres à l'aéroport de Fiumicino, en Italie.

Tous les vols en provenance de Londres ont été suspendus en Italie, notamment à l'aéroport de Fiumicino, près de Rome.

Photo : Reuters / REMO CASILLI

Réunion d'urgence du gouvernement britannique

Les autorités britanniques ont annoncé samedi dans la soirée un reconfinement de Londres, du sud-est de l'Angleterre et d'une partie de l'est du pays. Cette mesure contraint plus de 16 millions d'habitants à rester chez eux et à renoncer aux retrouvailles de Noël.

« Nous devons reprendre le contrôle, et la seule manière de le faire est de restreindre les contacts sociaux. […] Ce sera très difficile de garder [le] contrôle jusqu'à ce qu'un vaccin soit déployé. »

— Une citation de  Matt Hancock, ministre britannique de la Santé

Le reconfinement interdit l’ouverture des commerces non essentiels et tous les déplacements en dehors de ces zones, placées au niveau d'alerte 4, le plus élevé décrété au pays.

Le premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé qu'il allait présider, lundi, une réunion de crise consacrée aux approvisionnements du Royaume-Uni après la décision de plusieurs pays de suspendre leurs liaisons en raison de la nouvelle mutation virale.

Isolement insulaire

M. Johnson a indiqué que le Royaume-Uni avait informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la propagation plus rapide du nouveau variant, jusqu'à 70 % plus contagieux, a-t-il précisé.

La France, voisin immédiat du Royaume-Uni, a décidé dimanche de suspendre pour 48 heures tous les déplacements – maritimes, ferroviaires et aériens – en provenance du sol britannique.

Cette décision intervient dans la foulée de mesures similaires prises par la Belgique, les Pays-Bas, l'Italie, l'Allemagne ou l'Irlande, traduisant le sentiment d'inquiétude qui a gagné l'Europe.

Aussitôt, le port de Douvres, principal port transmanche anglais, a annoncé fermer pour le trafic sortant jusqu'à nouvel ordre. Selon l'association des transports routiers britanniques, quelques 10 000 poids lourds y transitent chaque jour.

Une mutation plus contagieuse

De précédentes mutations du SRAS-CoV-2 ont déjà été observées et signalées dans le monde, notamment en Australie et aux États-Unis l'été dernier et au Brésil au printemps.

Les observations des experts sur ce variant apparu mi-septembre à Londres ou dans le Kent n’ont rien de rassurant. Le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, a déclaré samedi que ce nouveau variant, en plus de se propager rapidement, devenait aussi la forme dominante, ayant entraîné une très forte hausse des hospitalisations en décembre.

Samedi, le premier ministre Johnson expliquait que rien n'indiquait que ce nouveau variant de virus était plus mortel, qu’il causait une forme plus grave de la maladie, ou qu'il réduisait l'efficacité des vaccins.

De nouveaux variants surveillés de près

Cette mutation du coronavirus a poussé l'OMS à demander à ses membres européens de renforcer leurs procédures de contrôle et de prévention de la COVID-19.

Au niveau mondial, l'OMS recommande à tous les pays d'accroître leurs capacités de séquençage du virus SRAS-CoV-2 quand c'est possible et de partager les données au niveau international, notamment si les mêmes mutations problématiques sont identifiées.

Selon l'OMS, outre des signes préliminaires que le variant pourrait être plus contagieux, il pourrait aussi affecter l'efficacité de certaines méthodes de diagnostic, selon des informations préliminaires. L’organisation affirme qu’il n'y a en revanche aucune preuve d'un changement de la gravité de la maladie, même si ce point fait aussi l'objet de recherches.

Hors du territoire britannique, neuf cas causés par ce nouveau variant ont été rapportés au Danemark, ainsi qu’un aux Pays-Bas et un en Australie, note l’OMS.

Par ailleurs, plusieurs autres pays ont signalé à l'OMS d'autres variants qui portent certains des changements génétiques du variant britannique.

L'Afrique du Sud, qui a également signalé un variant problématique vendredi, considère que cette mutation est à l'origine d'un plus grand nombre de contagions et note une évolution du paysage épidémiologique, notamment avec davantage de patients plus jeunes, sans comorbidités, qui développent des formes graves de la maladie.

Le pays mène des recherches supplémentaires pour mieux comprendre le lien, indique l'OMS.

Avec les informations de Agence France-Presse
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