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Une proche aidante de Sherbrooke relance le débat du port du masque N95

masque N95

Des voix s’élèvent pour que le masque N95 soit mis à la disposition des employés des CHSLD.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Alors que les cas de COVID-19 ne cessent d’augmenter dans les CHSLD et les résidences pour aînés dans la région de l’Estrie, des voix s’élèvent pour que le masque N95 soit mis à la disposition des employés de ces établissements.

C’est ce que demande Ginette Desmarais, une proche aidante et membre du comité de résidents au CHSLD D’Youville, dont le mari réside habituellement dans cet établissement. Atteint de la COVID-19, il se trouve actuellement au centre de confinement de Sherbrooke.

Mme Desmarais ne cache pas son inquiétude en voyant le nombre de cas augmenter de jour en jour dans les établissements pour aînés de la région, mais aussi au centre de confinement. En date de vendredi, 35 employés de ce centre ont reçu un diagnostic positif.

La proche aidante, qui siège également au conseil d'administration du Conseil de la protection des malades, croit que les mesures actuelles dans ces établissements sont insuffisantes. Elle aimerait que le port du masque N95 en zone chaude soit recommandé pour la sécurité des travailleurs, mais aussi des proches aidants.

Je suis inquiète comme proche aidante, à savoir [si j’ai] vraiment accès avec un maximum de sécurité sur les lieux.

Une citation de Ginette Desmarais, proche aidante

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Une représentation du coronavirus.

On sait que le masque le plus efficace pour stopper la contamination est le N95. Et je me demande comment ça se fait que dans des zones aussi chaudes, avec une charge virale aussi importante qu’au centre de confinement qu’au [CHSLD] Argyll, comment ça se fait que ces masques-là ne soient pas distribués au personnel qui est au front avec des personnes qui sont atteints de la COVID, indique-t-elle en entrevue avec Radio-Canada Estrie.

L'approvisionnement, un casse-tête

Du côté du CIUSSS de l’Estrie-CHUS, on concède que le casse-tête de l'approvisionnement en masques N95 est loin d'être réglé. Pour le masque N95, je pense qu’on est tous d’accord pour reconnaître son utilité dans les bons endroits aux bons moments, mais la difficulté reste son approvisionnement, même aujourd’hui, en décembre, reconnaît Stéphane Tremblay, président directeur général du CIUSSS de l’Estrie-CHUS.

On a développé plusieurs stratégies pour maintenir un certain nombre de N95 en circulation et pour que nos employés et nos médecins puissent les utiliser, mais ça demeure un défi pour l’ensemble du réseau, poursuit-il. Bien entendu que si nous n’avions pas cette limite-là, probablement que les choix seraient différents de ceux qu’on fait aujourd’hui.

Cette semaine, des syndicats mentionnaient à Radio-Canada Estrie qu’ils attendaient un nouvel avis de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), demandée par la CNESST, à la suite d'une visite au CHSLD Villa-Bonheur à Granby. Or, dans un échange de courriels, l'INSPQ dit n'avoir reçu aucune requête pour le moment.

Dans le même courriel, l'INSPQ réitère que le masque N95 fait partie d'une hiérarchie de mesures et que c'est cet ensemble qui prévaut. Dans cet ensemble, le port du masque N95 est un élément parmi cette hiérarchie. L’efficacité de la prévention dépend en grande partie de l’application de l’ensemble des mesures et non pas d’un seul élément, indique-t-on.

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