Fermeture des commerces non essentiels : une mesure bien accueillie
Les commerces auront un congé forcé à la fin du mois de décembre.
Photo : Radio-Canada/Simon-Marc Charron
La fermeture des commerces non essentiels du 25 décembre au 10 janvier est désormais officielle. La majorité des propriétaires de ces boutiques régionales s’en doutaient. Ils sentaient la menace planer depuis quelque temps au-dessus de leur tête.
On s’en attendait un peu
, admet la copropriétaire de Boutique première à Chicoutimi.
La commerçante comprend la situation, même si le coût économique sera difficile à éponger.
On va faire ce qu’il faut, on voulait au moins jusqu’au 25 décembre, mais je pense que ça va faire une différence, en plus avec les enfants qui ne seront pas à l’école.
La réaction est semblable au magasin Ultraviolet. Le responsable de la succursale de Chicoutimi, Jean-Philippe Fortin, envisage de continuer ses activités en ligne.
Ça va avoir un impact pour nous, on ne se le cachera pas, car c’est une grosse période de l’année. Par contre, on a un magasin en ligne qui fonctionne très bien, donc on va pouvoir continuer à faire des livraisons locales
, dit-il.
Les salons de coiffure seront aussi touchés par ces nouvelles mesures.
On aura des pertes, mais si c’est des mesures à respecter pour le bien de la population pour combattre la COVID, on va le faire
, soutient la coiffeuse Barbara Negankamg.
Le meilleur moment pour confiner
, dit la Chambre de commerce
La Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord (CCISF) est également d'accord avec la décision du gouvernement du Québec.
S'il y a bien un moment pour reconfiner, c’est celui-là, car le Québec sera déjà en partie en pause, les étudiants seront à la maison. Si c’est une façon pour mieux recommencer l’année, allons-y, c’est la meilleure décision que l’on peut prendre
, déclare la directrice générale et vice-présidente exécutive de la CCISF , Sandra Rossignol.
Sandra Rossignol rappelle toutefois que les soldes de l’Après-Noël constituent une période charnière pour les commerçants, mais elle espère que ce coup de barre
sera le dernier. Elle a aussi applaudi aux limitations imposées aux grandes surfaces, qui ne pourront vendre d'articles jugés non essentiels.
Le directeur général de Promotion Saguenay, Patrick Bérubé, abonde dans le même sens que Mme Rossignol à ce sujet.
C'était une source de frustration lors du premier confinement. Je pense qu'enfin ils [les propriétaires de petit commerce] vont avoir l'impression de jouer sur le même terrain que les grandes bannières qui eux vendaient des produits et qui continuaient d'engranger de l'argent.
Ce dernier s'attendait toutefois à davantage d'annonces pour aider financièrement les commerçants.