Un détenu critique le dépistage de la COVID-19 au Centre correctionnel de Saskatoon

Les responsables de la santé publique ont déclaré une éclosion au Centre correctionnel de Saskatoon le 17 novembre 2020.
Photo : Radio-Canada
Un détenu du Centre correctionnel de Saskatoon estime que le dépistage du SRAS-CoV-2, responsable de la COVID-19, offert uniquement aux personnes présentant des symptômes de la maladie a dissimulé le véritable nombre de cas au sein de l’établissement.
Après que les responsables de la santé publique eurent déclaré une éclosion au Centre correctionnel de Saskatoon, un dépistage à grande échelle y a été effectué à la fin du mois de novembre.
C'est à ce moment-là que Brayden Reimer a subi un test de dépistage du SRAS-CoV-2, son premier depuis son arrivée au centre correctionnel, au début du mois de juillet. À ce jour, il se dit toujours surpris de ne jamais avoir contracté la maladie.
J’ai été déclaré négatif alors que mon colocataire a été déclaré positif. J’étais coincé dans une pièce avec quelqu’un qui était contaminé par la COVID-19 pendant cinq ou six jours
, dit-il dans une entrevue accordée à CBC.
Donc, à partir du moment où nous avons reçu nos résultats de tests, c’était le lundi matin, je crois, rien n’a été fait avant le jeudi suivant.
Le ministère des Services correctionnels, de la Police et de la Sécurité publique de la Saskatchewan confirme que le dépistage volontaire du coronavirus n’est pas offert dans les centres correctionnels provinciaux.
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En date du 21 novembre, seulement un détenu et un membre du personnel du Centre correctionnel de Saskatoon avaient été déclarés infectés par la COVID-19. À la fin du mois, ce total est passé à plus de 100 détenus et employés, avant d'atteindre un sommet de 142 cas.
Quatre-vingt-dix pour cent des gens n’ont même pas présenté de symptômes
, indique Brayden Reimer.
Des groupes comme la Société John Howard de la Saskatchewan, le Syndicat des employés du gouvernement de la Saskatchewan (SGEU) et l’opposition néo-démocrate, se demandent pourquoi le dépistage volontaire généralisé n’était pas offert dans les centres correctionnels provinciaux.
Ils disent que des dizaines de personnes infectées pourraient être asymptomatiques et propager le coronavirus sans le savoir.
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Un porte-parole du gouvernement, Noel Busse, affirme par courriel que l’offre de tests est une décision des responsables de la santé publique.
Toutes les décisions au sujet des tests sont prises en fonction des conseils et des directives des autorités de la santé publique
, dit Noel Busse.
Il ajoute que le gouvernement suit attentivement le nombre de cas dans d’autres centres correctionnels et continuera de suivre les directives des autorités de la santé publique sur la portée des tests dans les établissements pénitentiaires
.
D’après les informations de Dan Zakreski