COVID-19 : l’Italie envisage de nouvelles restrictions, le Japon revoit sa politique

Les images de foules d’acheteurs se dirigeant vers les magasins après les assouplissements annoncés en novembre ont fait réagir le ministre italien des Affaires régionales Francesco Boccia.
Photo : Getty Images / VINCENZO PINTO
Plus les fêtes de fin d’année approchent, plus les gouvernements s’inquiètent d’une possible flambée des cas de contamination à la COVID-19 en janvier. C’est le cas au Japon, où le premier ministre a suspendu sa campagne sur le tourisme intérieur. En Italie, les autorités envisagent de renforcer les restrictions sanitaires déjà en vigueur dans tout le pays.
Les images de foules d’acheteurs se dirigeant vers les magasins après les assouplissements annoncés en novembre ont fait réagir le ministre italien des Affaires régionales Francesco Boccia.
« Les foules sont injustifiables, irrationnelles, irresponsables […] Activité et santé ne sont pas conciliables en ce moment. »
Selon les médias italiens, le premier ministre Giuseppe Conte, qui a réuni ses ministres et le comité scientifique, pourrait décider d'instaurer des mesures de confinement dans le cadre d'une zone rouge
à partir du 24 décembre et pour au moins jusqu'au 2 janvier.
Cela pourrait s’accompagner d’un couvre-feu nocturne, l'interdiction de tout déplacement non essentiel et la fermeture des magasins, bars et restaurants durant les week-ends et les vacances, à l'exception des commerces qui vendent des produits de première nécessité.
L'Italie a rapporté dimanche 64 520 décès liés à la COVID-19, ce qui en fait le pays européen le plus durement touché devant le Royaume-Uni.
Une levée du confinement peu probable en Allemagne
En Allemagne, qui a annoncé la fermeture de la plupart de ses commerces à partir de mercredi et jusqu'au 10 janvier, il est peu probable que les autorités lèvent le confinement en janvier, selon le chef de cabinet de la chancelière allemande Angela Merkel.
« Janvier et février sont toujours des mois difficiles en termes d'infections des voies respiratoires […] Je pense qu'un assouplissement global est très, très improbable. »
Selon le dernier bilan publié lundi par l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses, le nombre de cas confirmés de contamination au coronavirus en Allemagne a augmenté de 16 362 en 24 heures, pour atteindre près de 1,34 million depuis le début de l'épidémie (1 337 078).
Le Japon revoit sa politique touristique
Tout aussi inquiet, le premier ministre japonais, Yoshihide Suga, a exhorté ses compatriotes à reconsidérer leurs projets de vacances. Il a également suspendu une campagne controversée de tourisme intérieur. Le pays fait face à une recrudescence des infections au coronavirus.
Après avoir refusé d’écouter les multiples appels pour arrêter sa campagne Go to travel
(Partir en voyage) qui fait la promotion du tourisme intérieur, M. Suga a vu sa popularité chuter.
Il a finalement fait marche arrière sous la pression notamment des conseillers médicaux du gouvernement.
« Nous avons décidé de prendre les mesures les plus énergiques possibles pour arrêter la propagation des infections pendant la fin de l'année, de réduire la charge [pesant] sur les institutions médicales et de faire en sorte que vous puissiez tous accueillir la nouvelle année dans le calme et la sérénité. »
Le Japon a été relativement épargné jusqu'ici comparativement à d'autres pays, avec 177 960 infections et 2584 décès enregistrés depuis le premier cas en janvier, selon des chiffres officiels, et il a évité les mesures de confinement strictes observées ailleurs dans le monde.
Ailleurs, les États-Unis demeurent le pays le plus meurtri par la COVID-19 avec près de 300 000 morts.